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Compromis climatiques ardus pour gouvernement

Au cours de l’été, après le tumulte des élections législatives, un groupe de chercheurs et de militants pour l’environnement a tenté de faire valoir leur point de vue. Le 11 juillet, un long article intitulé « Il y a une majorité verte » a été publié dans la revue Le Grand Continent par le philosophe Pierre Charbonnier. Selon lui, indépendamment des marges de manœuvre que pourraient avoir les gouvernements potentiellement formés dans les mois à venir concernant les politiques climatiques, un équilibre gouvernemental pourrait être atteint. L’article est l’oeuvre de l’essayiste, auteur de « Vers l’écologie de guerre. Une histoire environnementale de la paix » (La Découverte, 324 pages, 23 euros).

Le 18 juillet, Le Lierre, un réseau de fonctionnaires investis dans la transition climatique, a rédigé un long document pour encourager la « concertation et la co-construction » des politiques environnementales. On a également évoqué la possibilité que Laurence Tubiana, figure de proue de l’accord de Paris adopté en 2015 lors de la COP21, devienne Premier Ministre. Le climat, en tant que question globale par excellence, pourrait-il servir de plateforme programmatique à une potentielle coalition gouvernementale?

Cependant, l’idée de nommer Tubiana n’a duré que quelques heures, et le mince espoir d’une alliance « verte » a rapidement été englouti dans la lutte pour la nomination du Premier Ministre. Wandrille Jumeaux, co-fondateur du Lierre, observe une faible activité autour de la thématique environnementale pendant l’été et dans le débat public. Selon lui, les politiciens ont peut-être du mal à s’accorder sur ce sujet, mais n’ont même pas tenté. Il reproche également à la gauche de ne pas avoir envisagé de créer une plateforme gouvernementale autour de ce thème.

Le nouveau chef du gouvernement Michel Barnier, lors de son entrée en fonction le jeudi 5 septembre, a évoqué le concept de « dette écologique », un fardeau déjà lourd pour les générations futures. Toutefois, il n’a pas abordé ce sujet lors de sa première interview vendredi sur TF1, malgré le fait que son poste de Premier ministre implique la gestion de la « planification écologique ». Michel Barnier, qui fut un acteur clé au poste de ministre de l’environnement entre 1993 et 1995, se mettra-t-il en quatre pour sortir la transition qui s’est enlisée ces derniers mois en raison de la crise agricole, de la situation des finances de l’État et d’un manque d’intention politique ? Pour faire de cela un élément important de sa stratégie, l’ancien négociateur du Brexit, encore en phase de construire une majorité, devra trouver des accords entre un centre-droit technophile et une gauche qui valorise davantage des changements de comportement et une augmentation des budgets. L’article comptant encore 72.09% de contenu réservé aux abonnés n’a pas été intégralement consulté.

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