Après l’annonce de Michel Barnier en tant que nouveau premier ministre, une partie de la gauche a exprimé son désaccord lors d’une manifestation contre ce qu’ils appellent « l’acte autoritaire de Macron ». Le samedi 7 septembre, environ 150 défilés initiés par des syndicats de jeunesse et des partis de gauche se sont déroulés à travers la France, rassemblant approximativement 110 000 participants selon le ministère de l’intérieur. Pendant ce temps, Michel Barnier effectuait sa première visite à l’hôpital pour enfants malades Necker dans le 15ème arrondissement de Paris. Il a assuré que la santé sera au cœur des préoccupations de son futur gouvernement et a déclaré « Mon rôle n’est pas de faire des annonces spectaculaires, ni d’impressionner, mais plutôt d’écouter et de respecter les gens pour mieux comprendre et agir ». Souriant, il a ajouté « nous ne pouvons pas créer des miracles ».
Au sein de la capitale à l’Est, une marche s’est déroulée entre la place de la Nation et la Bastille, attirant 26 000 participants d’après les sources de la préfecture de police de Paris, et 160 000 selon la perspective de la France insoumise (LFI). Malgré un taux de participation plus faible qu’attendu, Jean-Luc Mélenchon, leader de la LFI, était présent au premier rang aux côtés de Mathilde Panot, la cheffe de l’assemblée insoumise nationale, et les députées Clémence Guetté et Aurélie Trouvé. On a également noté la présence de figures notables comme le député écolo Benjamin Lucas, originaire des Yvelines, ainsi que le sénateur communiste parisien, Ian Brossat. Ils partagent tous la frustration de voir que Lucie Castets, candidate du Nouveau front populaire (NFP) et absente à cette marche, n’ait pas été nommée à la tête de Matignon. Castets avait affirmé au journal Le Monde qu’elle serait présente si les quatre factions du NFP participaient à l’événement.
Cependant, tous les membres du NFP n’étaient pas présents. Le parti socialiste s’est abstenu, alors que le NFP, qui reproche au gouvernement de Macron un « déni de démocratie », prévoit de déposer une motion de censure contre le cabinet du Premier ministre Michel Barnier. Celui-ci envisage de hisser l’immigration parmi ses priorités et de relancer les discussions sur la réforme des retraites pour les plus vulnérables. Un projet de loi qui met beaucoup de pression sur la situation financière précaire du pays et qui est fortement critiquée par les différentes entités politiques du NFP, bien qu’aucun ne désire tout remettre en question.
La journée pourrait être résumée par l’une des bannières proclamant : « Barnier, va-t’en, nous n’avons pas voté pour toi. » Brigitte Biebow, une retraitée de l’enseignement supérieur âgée de 67 ans, exprime son dépit face à l’initiative d’Emmanuel Macron de nommer Michel Barnier. Affichant fièrement son badge de la Ligue des droits de l’homme, elle juge la décision ridicule, le qualifiant d’individu conservateur et d’ancien loup de la politique. Cependant, elle ne perd pas espoir. Elle estime qu’avec les censures potentielles de gouvernements successifs, un moment pourrait bien arriver où Lucie Castets ou Bernard Cazeneuve obtiendraient le respect des résultats des urnes. Cependant, pour connaître le reste de l’article, il faudra être abonné, 44,79% de l’article est encore à lire.
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