Michèle Alliot-Marie, à 77 ans et autrefois une personnalité emblématique de la droite française ainsi qu’ancienne ministre, a reçu une sentence de six mois de prison suspendue pour avoir illégalement bénéficié d’intérêts dans une affaire vieille de douze ans liée à la mairie de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). Ses avocats, qui ont défendu leur cliente ayant anciennement occupé les postes de ministre de la défense, de l’intérieur, de la justice et des affaires étrangères sous les présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ont immédiatement déclaré qu’ils feraient appel.
L’affaire en question concerne son rôle présumé dans l’allocation de subventions à une association dirigée par son père pendant qu’elle était adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz. Une enquête judiciaire a été lancée en 2013.
L’examen de l’affaire a révélé des subventions accordées par la mairie de Saint-Jean-de-Luz à une association responsable de l’organisation du Festival des jeunes réalisateurs de la ville, sous la gestion de Bernard Marie, décédé en 2015. Selon les enquêteurs, entre janvier 2010 et octobre 2012, l’association aurait reçu plus de 260 000 euros sur son compte bancaire, une somme versée, entre autres, par l’office du tourisme de Saint-Jean-de-Luz, financé par la municipalité. Chaque année, la mairie contribuait également à hauteur de 25 000 euros à l’association.
Entre 2009 et 2013, pendant la dernière édition du Festival des jeunes réalisateurs, Mme Alliot-Marie combinait son poste d’adjointe au maire avec ses fonctions de ministre. Les enquêteurs ont confirmé que « MAM » était impliquée « personnellement ou par procuration » dans les votes sur les budgets, les comptes financiers et les conventions d’objectifs de l’office du tourisme.
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