François Goulard, un ex-ministre du mandat de Jacques Chirac, avait partagé en 2012 une pensée humoristique qui avait décroché le prix de l’humour politique. Il avait dit que le statut d’ancien ministre était semblable à un passager assis à l’arrière d’une auto qui refusait de démarrer. Toutefois, la perception peut changer si l’on a démissionné de la position de ministre. Cette métaphore pourrait prendre un sens différent pour les ministres actuels du gouvernement de Gabriel Attal, dont la démission a été officialisée le 16 juillet. Bon nombre de ces ministres, en dépit de leur position à l’heure actuelle, continuent leur travail comme d’habitude, voyageant à l’étranger, tenant des conférences de presse et s’adressant aux médias.
Certains ignorent même les résultats des élections législatives. Alors qu’ils avaient juré de quitter le gouvernement à la suite d’une défaite prévue de leur parti aux élections des 30 juin et 7 juillet, certains envisagent maintenant de rester. Parmi eux se trouve Gérald Darmanin, l’actuel ministre de l’intérieur démissionnaire. Le 12 août, il a affirmé au journal Le Figaro qu’il se tenait à la disposition du président, malgré son annonce précédente à l’Agence France-Presse le 21 juin, où il s’était engagé à ne plus exercer en tant que ministre si son parti était défaite, même pour une courte période. Pour expliquer ce changement de cap, il explique être profondément dévoué au service de l’État.
Le locataire de Beauvau a inspiré d’autres membres du gouvernement. Rachida Dati, l’ancienne ministre de la culture, a exprimé son désir de continuer à servir la France si elle le peut. De même, Frédéric Valletoux, ancien ministre adjoint de la santé, est prêt à poursuivre ses initiatives en cours si l’occasion se présente, soulignant qu’il fait partie de ceux qui ont été nommés, puis ont fait campagne et ont démissionné dans un délais très court.
Amélie Oudéa-Castéra, responsable des sports, est totalement impliquée dans son rôle et ne se considère pas comme une démissionnaire. Nicole Belloubet, l’ancienne ministre de l’éducation, a exprimé son souhait de conserver son poste, soulignant le besoin de stabilité et de continuité dans ce ministère qui a vu passer quatre ministres en deux ans.
Aurore Bergé, en charge de l’égalité des genres, et récemment réélue députée de Yvelines, serait ouverte à une nouvelle mission gouvernementale. La même chose peut être dite de Thomas Cazenave, Roland Lescure, Sébastien Lecornu et Stéphane Séjourné, qui sont presque tous partis ou ont été réélus députés en juillet. Certains ministres ont même adressé des lettres à l’Élysée pour exprimer leur volonté de faire partie du prochain gouvernement.
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