Après une première série de discussions menées vendredi et lundi à l’Elysée avec les dirigeants de parti et de groupe parlementaire, aucun Premier ministre n’a été nommé par le président. Depuis sept semaines, le pays est dans une impasse politique suite à des élections législatives précipitées par la dissolution de l’Assemblée nationale. Le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal est donc contraint de continuer à gérer les affaires courantes.
Malgré les appels insistants du Nouveau Front populaire, une alliance de gauche, et la menace de destitution émise par LFI, Emmanuel Macron a refusé de nommer Lucie Castets, la candidate du NFP, à Matignon. Selon un communiqué de l’Elysée, un gouvernement basé uniquement sur le programme et les partis le constituant serait immédiatement censuré par tous les autres groupes représentés à l’Assemblée nationale, ce qui compromettrait la stabilité institutionnelle du pays.
En l’absence d’une alternative viable, le président a annoncé mardi l’ouverture d’un nouveau cycle de consultations pour trouver un Premier ministre. Il envisage des discussions avec les responsables des partis et des individus reconnus pour leur expérience au service de l’État et de la République. Toutefois, la gauche a déjà annoncé qu’elle refuserait d’y participer.
Emmanuel Macron, qui a constamment cherché à contourner les partis politiques, se retrouve désormais coincé dans un face à face tendu et plein de faux-semblants et de postures rigides. La gauche accuse le président d’un « déni démocratique » suite à son refus de nommer Lucie Castets à Matignon.
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