Lucie Castets, la candidate de gauche pour Matignon, peut affirmer que sa visite à Châteauneuf-sur-Isère dans la Drôme, le samedi 24 août, était un succès. Les « rebelles » lui avaient assuré un accueil chaleureux lors des universités d’été de La France insoumise (LFI), et leurs promesses ont été respectées. Là-bas, elle a vécu une expérience digne d’une rock star.
C’était son troisième engagement militant de la semaine, après avoir assisté aux journées d’été des Écologistes à Tours et aux universités d’été du Parti communiste français à Montpellier. En fait, à Tours, elle a fait ses premiers pas dans discours public. Elle a très bien géré le fait de s’adresser à une foule de 2000 à 3000 personnes.
En Drôme, devant une salle bondée, Castets s’est prêtée à une séance de questions-réponses bienveillante d’une durée d’une heure et demie, orchestrée par ses deux alliés de LFI, l’eurodéputée Manon Aubry et le député de Haute-Garonne, Hadrien Clouet. Elle a su manier humour et ironie tout en restant sérieuse lorsqu’il était question de discuter son programme. « Lucie Castets à Matignon, sinon Macron destitution », était le cri de ralliement entendu dans la salle.
Alors que la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) ne s’adressait auparavant à des auditoires favorables, la rencontre de vendredi matin avec l’actuel Président Emmanuel Macron à l’Elysée a représenté un véritable défi. Durant 90 minutes, la prétendante à la position de Premier ministre s’est confrontée aux interrogations du chef d’État. L’épreuve a été décrite par Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, comme un dialogue « de haute qualité », principalement sur les sujets institutionnels et internationaux. Cette rencontre a été considérée par plus d’un comme « la première confrontation d’une cohabitation », selon la députée de l’Isère. Plusieurs participants confirment que Lucie Castets a assumé avec assiduité le rôle de première ministre, à la surprise d’Emmanuel Macron selon Olivier Faure, premier secrétaire du PS, et Marine Tondelier, cheffe des écologistes.
« Les gens l’apprécient »
Depuis son désignement par le NFP le 23 juillet, Lucie Castets a travaillé sans relâche. Sacrifiant ses vacances pour se concentrer sur la planification et l’amélioration personnelle, son discours hésitant et robotique des premières interviews a été laissé derrière. Manon Aubry, qui la connaît depuis son temps chez Oxfam, l’a prévenue : « Tu verras, la politique peut être brutale ». La réponse de la novice ? « Je vais m’améliorer ». De « Déterminée » à « Solide », ce sont les mots qui reviennent le plus souvent pour la décrire, parmi une multitude de superlatifs.
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