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« Duflot: Nécessité de justice sociale, écologique »

L’ex-leader des écologistes (2006-2012) Cécile Duflot, qui a également été ministre de l’égalité des territoires et du logement (2012-2014) sous la présidence de François Hollande, a fait une pause de la politique pour diriger Oxfam France, une ONG dédiée à la lutte contre la pauvreté, depuis 2018. Dans un contexte institutionnel toujours bloqué, elle a brisé son silence.

L’incertitude politique domine toujours la France. Quels enseignements Duflot tire-t-elle des événements récents ?

Selon Duflot, il y a un décalage remarquable. Le succès des Jeux olympiques a suscité l’enthousiasme parmi les Français, leur donnant l’impression d’être unifiés. Aujourd’hui, ils recherchent plutôt la paix et l’harmonie. Elle cite le succès du film « Un p’tit truc en plus » (comédie réalisée par Artus) comme un rayon de lumière après les tensions issues de la dissolution de l’Assemblée Nationale et du risque de division profonde dans le pays.

Duflot critique les leaders politiques pour leur perpétuelle division au lieu de l’unité. En tant que citoyenne et directrice d’ONG, elle croit fermement en l’importance d’une politique nationale qui répond à ce besoin unificateur, qui promeut la justice sociale et écologique et restitue une certaine grandeur lors des conflits mondiaux imminents, de l’Ukraine au Moyen-Orient.

Selon Duflot, Emmanuel Macron, le président de la nation, a demandé une trêve politique pendant les jeux olympiques. Quel chemin devrait-on emprunter pour repartir sur de bonnes bases ?

Dans le contexte des élections législatives, le peuple français a exprimé deux principales pensées. Premièrement, ils ont décidé de ne pas permettre une victoire du Rassemblement national [RN], malgré l’éventualité prévue et programmée par certains. En choisissant de voter même contre leurs propres idées, et ce dans le but d’éviter une menace, les votants ont démontré une plus grande responsabilité et ouverture d’esprit que certains de leurs leaders qui approuvaient le concept de « ni RN ni “insoumis”. » Deuxièmement, ils ont exprimé leur désapprobation du bilan de l’actuel président sans pour autant soutenir un autre camp. Il n’y a pas de majorité claire, ce qui nécessite la remise en question des préjugés et des anciens modèles.

Comment envisagez-vous la rentrée politique ?

Chaque responsable, qu’il soit associatif ou politique, doit faire preuve de réalisme : le Nouveau Front populaire [NFP] est indiscutablement en tête, qu’on l’aime ou non, mais compte tenu des résultats, ils auraient dû chercher une majorité plutôt qu’à choisir un premier ministre. Affirmer qu’ils peuvent diriger seuls et sans concessions sur leur projet est une voie sans issue.

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