Au milieu de l’été olympique français, une publication sur X a déclenché une polémique. Selon Philippe Marlière, professeur de sciences politiques à l’University College de Londres, la gauche française, avec quelques exceptions, méprise le sport olympique qu’elle considère comme « capitaliste ». Or, pour lui, les Jeux Olympiques sont un moment de joie et d’élan populaire. Cette critique est perçue comme une nouvelle accusation de déconnexion de la gauche, jugée trop arrogante.
Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, est indigné par ces propos et déclare : « C’est une grosse blague ! ». Il fait remarquer que le financement des Jeux Olympiques provient en grande partie des collectivités, dont 60 % sont de gauche. De plus, il souligne que Paris, qui accueille également une partie des Jeux Olympiques de 2024, est gouvernée par Anne Hidalgo, une socialiste. Il rappelle également que c’est François Hollande, à l’époque président de la République, qui avait proposé pour la première fois l’idée d’une candidature parisienne pour les JO de 2024 lors d’une interview télévisée le 6 novembre 2014.
Il n’est pas rare de voir la gauche soutenir les candidatures françaises ou parisiennes pour des événements sportifs majeurs, que ce soit au niveau national ou local. Cependant, excepté Fabien Roussel du parti communiste, les meneurs de la gauche semblent moins actifs que les deux leaders de l’exécutif en termes de commentaires sur les performances sportives sur X. Olivier Faure, le secrétaire premier du Parti Socialiste, a essayé d’éviter un biais trop pro-français, tandis que Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Ecologistes, supportait Cassandre Beaugrand durant le triathlon. Manuel Bompard, le coordinateur national de La France Insoumise (LFI) et figure importante du Nouveau Front Populaire (NFP), n’a partagé qu’un message à propos de la cérémonie d’ouverture. Mais est-ce vraiment révélateur?
Les Ecologistes se sont opposés à la candidature de Paris, et ils continuent de se battre contre celle des Jeux Olympiques d’hiver de 2030. Plusieurs départements sous direction de gauche ont choisi de ne pas accueillir la flamme olympique sur leur territoire, souvent pour des raisons financières. De plus, des figures de la gauche, comme le réalisateur marseillais Robert Guediguian, ont apporté une perspective plus nuancée. Il a commenté sur X le 5 août : « Je regarde les jeux tous les jours et me réjouis comme tout le monde… mais je n’oublie pas ce qui se passe depuis les élections européennes… mon cerveau gère assez bien ces deux sentiments… si vous parvenez à oublier tant mieux ou tant pis pour vous… ».
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