Emmanuel Macron, ressentant le besoin de vivre l’enthousiasme général et de partager une fraction de l’effervescence olympique, a fait une interruption à son confinement méditerranéen au fort de Brégançon (Var) pour soutenir les sportifs français. C’était le vendredi 2 août, une semaine après la déclaration d’ouverture des « XXXIIIe olympiades des temps modernes » faite avec une voix tremblante due à l’anxiété d’une éventuelle sécurité compromise.
Il était approximativement midi lorsque l’avion présidentiel Falcon s’est posé dans la région parisienne, donnant au président l’occasion de se diriger vers Versailles, où se déroulent les compétitions équestres. Dans les jardins du château, Macron a félicité l’équipe de France de saut d’obstacles (médaillée de bronze) avant de se rendre à la tour Eiffel pour regarder le match de beach-volley. Il a ensuite assisté aux performances des judokas Romane Dicko (qui a remporté le bronze) et Teddy Riner (médaillé d’or).
Des images magnifiques. Une fierté nationale. Une liesse présidentielle. Ce spectacle s’est reproduit tout au long d’un après-midi mémorable qui a vu Florent Manaudou (médaillé de bronze) et Léon Marchand (médaillé d’or) se distinguer en natation, tandis que Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu ont tous atteint le podium en BMX, un exploit impressionnant. Une fois la nuit tombée, le président s’est retiré, laissant derrière lui le chaudron olympique et ses reflets dorés. « Tout comme les Français, Emmanuel Macron a été stupéfait. Bien qu’il n’avait aucun doute que cela serait un succès, l’aspect magique de l’événement était imprévisible », a-t-on exprimé à l’Élysée.
« Un président qui soutient son équipe »
Le chef de l’Etat avait précédemment quitté la résidence d’été présidentielle à Bormes-les-Mimosas (Var) pour profiter du bord de mer le dimanche 28 juillet. Il n’avait jusqu’à présent suivi les événements que par le biais du numérique. Grâce à une application WhatsApp mise en place par son personnel pour lui transmettre rapidement les nouvelles des médailles françaises, le résident de l’Elysée offrait son analyse des victoires françaises tout en profitant de ses vacances en bord de mer. Il a félicité Shirine Boukli pour sa médaille de bronze, a salué Léon Marchand pour son exploit en 200m papillon, et a célébré Cassandre Beaugrand, médaillée d’or en triathlon.
Ce soutien constant, mais distant, contraste avec le comportement de l’ancien premier ministre, Gabriel Attal, qui participait directement en célébrant les réussites des athlètes français.
A l’Elysée, on insiste sur le fait que les Jeux sont un événement du peuple français. Après une période politique intense, Emmanuel Macron souhaite laisser la place au sport. Le dirigeant âgé d’une quarantaine d’années, souvent critiqué et fatigué par sept années de présidence, choisit judicieusement ses apparitions publiques. Cependant, le « président fan », célèbre pour son enthousiasme lors de la Coupe du monde de football de 2018, n’a pas résisté longtemps à l’appel de Paris, où l’histoire de son pays se déroulait.
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