Sur la scène, Gabriel Attal se trouve presque seul. Ce mercredi 31 juillet, depuis la salle du conseil de Matignon, entouré par certains membres de l’équipe gouvernementale, il émet la présence d’un chef de famille. Les épreuves des Jeux olympiques de Paris ont commencé il y a une semaine. Malgré quelques controverses, la cérémonie d’ouverture a été un succès mondial. De plus, le nombre de médailles françaises ne cesse d’augmenter.
Emmanuel Macron, le président de la République, félicite constamment les gagnants sur Twitter. Pourtant, il a quitté la capitale. Depuis dimanche, le président est dans le fort de Brégançon, au Var, pour respirer un peu et réfléchir à un plan pour résoudre la crise causée par la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin. Gabriel Attal, qui a démissionné en tant que premier ministre le 8 juillet après la défaite aux élections législatives, reste à Paris, tout comme la plupart des ministres, car il n’y a pas de remplaçant. Astreinte JO. Alors, qu’est-ce qui l’empêche de profiter un peu de la gloire olympique et de ramener un peu d’enthousiasme populaire à ce gouvernement démissionnaire ?
Invitant les caméras, Gabriel Attal attire l’attention lorsqu’il s’exprime devant ses collègues ministres : il souligne que leur décision audacieuse concernant les Jeux est en train de porter ses fruits. Se référant audacieusement à l’inauguration mémorable sur la Seine, le chef du gouvernement se félicite du triomphe. Malgré les prédictions pessimistes, ils ont réussi. Cette soirée a renforcé le sentiment de fierté nationale parmi les citoyens, rappelle le jeune homme, qui passe ses derniers jours dans la rue de Varenne. À moins d’un événement inattendu, Emmanuel Macron devrait annoncer un nouveau Premier ministre vers la mi-août, qui aura la tâche ardue de former une coalition improbable dans un parlement fragmenté.
La discussion au sein du conseil révèle diverses réactions. Tandis qu’Eric Dupond-Moretti, le ministre de la justice, peine à dissimuler sa déception en clôturant une parenthèse politique passionnante, Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, apparaît détaché, vêtu d’une chemise blanche sans cravate afin de se distinguer de l' »élite » étrangère au peuple. Absente à cette rencontre, la ministre déléguée chargée de l’égalité femmes-hommes, Aurore Bergé, a présenté ses excuses. Gabriel Attal poursuit ensuite en qualifiant les JO de « réussite totale », promettant qu’ils resteront vigilants en toutes circonstances, indépendamment de la situation institutionnelle ou politique. « Nous avons la pleine maîtrise de la situation », conclut-il.
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