Opportuniste d’une pause revigorante près de la mer, Emmanuel Macron, le président français, a pris une pause pour méditer seul sur la suite de son mandat présidentiel, situé à la résidence secondaire du Président à Bormes-les-Mimosas, le fort de Brégançon. À partir du dimanche 28 juillet, il s’accorde une pause de deux semaines pour passer des vacances en famille, décrites comme « en gruyère » par l’Élysée. Après avoir participé à la cérémonie spectaculaire des Jeux Olympiques à Paris, Macron envisage de retourner plusieurs fois à Paris d’ici la fin des Jeux le 11 août, pour féliciter personnellement les athlètes français médaillés.
Dans les interstices de ces allées et venues, Macron souffle de soulagement, aucune catastrophe n’ayant éclipsé le spectacle sportif pour le moment. Malgré certains sifflets provenant de la multitude, ceux-ci semblent avoir peu d’impact sur le président qui, comme il le dit lui-même, « rumine » sur ses réflexions.
Il a pour intention de nommer un nouveau Premier ministre d’ici la mi-août, capable de travailler avec une Assemblée nationale colorée mais dépourvue de majorité unique. Des sources proches du président suggèrent qu’il a déjà quelques candidats en tête. Profitant d’une « paix politique » auto-imposée pour la durée des Jeux, Macron développe son stratagème.
Le 23 juillet, Macron a finalement reconnu sa défaite lors des élections législatives, admettant lors d’une interview avec France 2 et Radio France que le gouvernement sortant avait « perdu ces élections ». Frédéric Dabi, de l’IFOP, a salué cette sortie de déni de la part de Macron.
Le président de la République, Emmanuel Macron, semble disposé à envisager le futur leader du gouvernement comme une personne consensuelle, qui pourrait séduire les partis de gauche et de droite. L’Elysée précise que cela apporterait « un souffle de cohabitation ». En outre, Macron, qui était jusqu’à présent «omniprésent», semblerait disposé à adopter une « posture à la Mitterrand », se limitant à la présidence tout en laissant le premier ministre diriger.
Macron « cherche une majorité plus large et stable »
La gauche, en tête lors des élections législatives, propose par le biais de la Nouvelle Front Populaire (NFP) une candidate pour le poste de premier ministre au rue de Varenne – Lucie Castets.
Cependant, Macron ne cache pas son scepticisme à l’égard de cette candidate de 37 ans, diplômée de l’ENA et méconnue du public. L’attitude déterminée de la jeune femme qui veut mettre en place le programme du NFP, incluant le retour de l’impôt sur la fortune et l’abrogation de la réforme des retraites, irrite l’Elysée. « La priorité du pays n’est pas de démolir ce qui a été construit, mais de construire et de progresser », a déclaré le président, balayant l’idée de faire de la directrice financière de la ville de Paris sa première ministre.
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