Le gestionnaire du système électrique de la Nouvelle-Calédonie, Enercal, a été soutenu par l’État avec un prêt remboursable de 1,7 milliard de francs Pacifique (14,2 millions d’euros), selon un communiqué publié le lundi 29 juillet par le haut-commissariat de la République. Cette assistance financière d’urgence aidera Enercal, qui est déficitaire depuis longtemps, à maintenir ses opérations et à fournir de l’électricité dans les prochains mois, en attendant l’adoption de réformes pour assurer sa viabilité à long terme. Au 30 juin, Enercal, dont la Nouvelle-Calédonie est l’actionnaire majoritaire, avait un déficit de 18,9 milliards de francs (150 millions d’euros), selon un rapport récent du gouvernement local.
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a proposé une augmentation progressive du prix de vente du kilowatt de l’octobre 2024 au septembre 2026 pour soutenir la continuité des activités d’Enercal. Le projet, soumis au Congrès calédonien pour examen dans les prochaines semaines, envisage également que le gouvernement assume les déficits d’Enercal pendant cette période de transition et le remboursement de la dette de l’entreprise entre 2026 et 2029.
Le prêt accordé à Enercal fait partie d’un paquet global d’aide d’au moins 30 milliards de francs Pacifique (250 millions d’euros), dont 12 milliards sont fournis sous forme d’avance remboursable. Ce soutien intervient dans un contexte où la Nouvelle-Calédonie a subi des émeutes qui ont gravement affecté son économie.
Depuis le début de la révolte contre une proposition de modification du système électoral pour les élections provinciales le 13 mai, dix individus, y compris deux officiers de la gendarmerie, ont perdu la vie en Nouvelle-Calédonie. Le coût des émeutes est estimé à plus de 2,2 milliards d’euros par l’administration calédonienne.
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