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Résumé de l’interview d’Emmanuel Macron

Le discours d’Emmanuel Macron était très attendu. Il s’est exprimé mardi 23 juillet, trois jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris prévue le 26 juillet, et un peu plus de trois semaines après le deuxième tour des élections législatives provoquées par sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale.

Reconnaissant la défaite de la majorité sortante lors de sa première interview télévisée depuis la deuxième tournée des élections législatives le 7 juillet, Macron a insisté sur le fait qu’il avait fait le choix de dissoudre l’Assemblée en pleine conscience, et considérait avoir assumé ses responsabilités en invitant les Français à choisir dans une situation qu’il jugeait stagnante. Il a avoué que personne n’était le gagnant de cette situation.

Questionné sur l’éviction du Rassemblement National (RN) des postes de l’Assemblée malgré leurs presque 11 millions de votes récoltés au premier tour, il a affirmé qu’il fallait les écouter et respecter les votes. Cependant, rappelant le principe de séparation des pouvoirs, Macron a souligné qu’il n’était pas en charge des règles de l’Assemblée nationale et n’était pas à blâmer si le RN était écarté, même s’il a admis que ce n’était pas une bonne chose. Macron a également rappelé qu’il n’y avait pas de sous-députés.

Interrogé sur la proposition du Nouveau Front Populaire de nommer Lucie Castets comme premier ministre, Macron a écarté l’idée en disant : « Le sujet n’est pas là ». Il a ajouté que le sujet n’était pas le choix d’un nom proposé par un parti politique, et s’est dit convaincu qu’il serait erroné de dire que le Nouveau Front Populaire représente une majorité sous quelque forme que ce soit.

Emmanuel Macron a utilisé l’exemple de la défaite d’André Chassaigne, du NFP, face à Yaël Braun-Pivet, la candidate présidentielle, à l’élection de la présidence de l’Assemblée. Il a souligné que la clé était de déterminer quelle majorité à l’Assemblée pourrait permettre au gouvernement français de mettre en œuvre des réformes, approuver un budget et faire progresser le pays.

Selon le président de la République, la leçon tirée des élections législatives est qu’aucun parti ne peut mettre en œuvre son programme, qu’il soit partagé ou non. Il a exprimé que personne ne peut réussir, y compris le Nouveau Front populaire, la majorité sortante Ensemble pour la République avec le MoDem et Horizon et la Droite républicaine.

M. Macron a ainsi encouragé les partis à faire preuve de responsabilité et à répondre aux attentes des Français, à transcender leurs préjugés et à savoir faire des compromis. Il a apprécié que le pacte législatif proposé par la Droite républicaine allait « dans la bonne direction. »

Emmanuel Macron a annoncé que le gouvernement actuel resterait en place jusqu’à au moins mi-août. Il a expliqué qu’il n’était pas opportun de procéder à des changements qui causeraient du désordre, faisant référence à la « trêve politique » qu’il avait déjà discutée.

Il a également éliminé la possibilité d’une démission.

En réponse à des questions sur une éventuelle démission suite à une impasse politique, Emmanuel Macron a écarté une telle possibilité. « J’ai demandé le mandat des Français pour la deuxième fois, ils me l’ont confié de nouveau, et je m’engagerai pleinement à remplir ce rôle, » a-t-il déclaré, tout en soulignant son désir de stabiliser le pays. Il a de nouveau défendu la dissolution de l’Assemblée, malgré la crise politique qu’elle a causée, et a exprimé son intention de ne pas la dissoudre à nouveau l’année prochaine. « Si les forces capables de former une majorité souhaitent la stabilité, il n’y aura pas de dissolution, » a-t-il affirmé.

Par ailleurs, Emmanuel Macron a exprimé son optimism que les Jeux Olympiques organisés en France engendreront « une grande histoire d’émancipation, de liberté ». « Je suis très fier que nous soyons une démocratie dynamique capable de mener des élections inédites, qui se retrouve avec un paysage politique sans précédent. Qui va organiser des Jeux uniques, » a-t-il soutenu, en ajoutant : « C’est ça la France. »

En ce qui concerne l’aspect sportif de ces Jeux Olympiques, Emmanuel Macron a indiqué avoir mis la pression sur les athlètes après les Jeux de Tokyo pour obtenir de meilleurs résultats à Paris. « Nous avons réinvesti dans leur entraînement, le soutien de nos sportifs de haut niveau, leurs revenus, leur stabilité. Nous avions tant d’athlètes de haut niveau qui vivaient sous le seuil de pauvreté avant. Il n’y en a plus à ces Jeux, » a-t-il déclaré. Il a rappelé l’objectif qui a été fixé : « Nous devons nous placer dans le top 5 » au classement des médailles.

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