Maintenir un équilibre délicat : refuser de coopérer au gouvernement avec les adeptes de Macron tout en envisageant une alternative viable en 2027. En même temps, la Droite républicaine (DR) souhaitait incarner la responsabilité en suggérant des moyens pour « éviter une stagnation nationale ». Le « pacte législatif d’urgence » présenté par Laurent Wauquiez, leader du groupe DR à l’Assemblée nationale, et son équivalent au Sénat, Bruno Retailleau (représentant de Vendée), au Palais-Bourbon, le lundi 22 juillet lors d’une conférence de presse, ne visait pas à établir une base pour une alliance gouvernementale avec les forces centristes.
« Il n’y aura aucune coalition gouvernementale », a déclaré fermement Laurent Wauquiez. La droite ne souhaite pas être « prise au piège par un gouvernement qui mènerait des actions que nous ne soutenons pas », a expliqué le député de la Haute-Loire : « Cela reviendrait à se brider, à signer un chèque en blanc. Cela serait comme approuver tout ce qui a été fait au cours des sept dernières années. » Cependant, a-t-il expliqué, « si à l’avenir, un gouvernement décidait de mettre en œuvre ce pacte législatif – ce que nous espérons – la Droite républicaine s’engagerait à approuver les lois qu’il contient ». Seul l’« intérêt national supérieur » compte, a déclaré Bruno Retailleau.
Laurent Wauquiez a insisté sur le fait que la résolution du blocage national nécessiterait une concentration sur les propositions spécifiques et sur le contenu, tout en dénonçant ce qu’il appelait les « manœuvres politiques ». Lorsqu’il a été interrogé par des journalistes sur une éventuelle collusion entre Les Républicains (LR) et les partisans de Macron dans la distribution des postes au sein de l’Assemblée nationale, il a fermement démenti ces allégations. Il a affirmé qu’il avait toujours soutenu la nécessité de s’opposer à La France insoumise, notant que Marine Le Pen avait choisi de voter pour cette dernière. Il a insisté sur le fait qu’il ne fallait pas s’engager dans la politique du pire.
La finalité du pacte législatif présenté est d’éviter d’adopter une position de blocage. Ce document, dévoilé à la presse le lundi, contient treize propositions de loi. Selon M. Retailleau, ce programme est soutenu par la « force » du « premier groupe parlementaire » du pays, en tenant compte du nombre de députés et sénateurs. On y reconnaît les idées traditionnelles de la droite.
Un de leurs principaux objectifs est de « valoriser la France qui travaille ». M. Wauquiez a critiqué le fait que certains Français paient des impôts et des charges de plus en plus lourds, pendant que d’autres profitent des prestations sociales sans travailler.
En matière d’autorité, les deux présidents promettent « une vraie différence ». Ils assurent qu’ils maintiendront le véritable « social » en réservant l’aide à ceux qui en ont réellement besoin. Ils plaident pour une rigueur accrue dans le contrôle de l’aide sociale et des abus. Ils proposent également une loi sur le pouvoir d’achat qui comprend, entre autres, le rachat de jours de RTT et la création d’une aide sociale unique plafonnée à 70 % du salaire minimum.
Il reste encore 54.07% de cet article à parcourir. Seuls les abonnés ont accès à la suite.
Laisser un commentaire