Le parti d’extrême droite, Rassemblement National (RN), qui avait tendance à repousser ses « échecs », un terme banalisé après leur déception lors des élections législatives, semble maintenant jouer avec ses défaites. C’était vendredi 19 juillet, lors de l’élection des membres clés de l’Assemblée nationale, que Marine Le Pen, la dirigeante du RN, a le plus ri au Parlement.
En dépit du fait qu’elle s’apprête à perdre ses deux précieuses vice-présidences, qui ont servi à valider l’extrême droite depuis deux ans. Cette perte a suivi les actions respectueuses et courtoises de Sébastien Chenu, qui a réussi à gagner des amis parmi ses opposants. Cela, cependant, n’a pas pu réduire son rire face aux querelles initiales de la législature, un combat entre les partisans de Macron et la gauche. Les premiers accusaient les seconds d’avoir accepté les votes du RN pour obtenir deux des six vice-présidences en compétition.
C’est un contraste frappant avec l’expression sombre que Marine Le Pen montrait devant les caméras, exprimant son mécontentement face aux « tactiques » mises en place par ses rivaux pour marginaliser son parti. Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, le groupe le plus important de l’Assemblée (126 membres) n’a obtenu aucun des 22 postes du bureau de l’institution. « La clarification recherchée par Emmanuel Macron a eu lieu: nous faisons face à une sorte de parti unique auquel nous sommes en fait la seule opposition », a regretté Marine Le Pen.
Un souci de la « démocratie ».
Concernant la triple candidate à la présidence, elle dénonce que ceux en faute sont à gauche, blâmés d’avoir pris en charge un front républicain au Palais-Bourbon, ainsi que les Macronistes – contraints par un accord avec la droite ébruité dans les médias, attribuant plusieurs postes clés au LR de Laurent Wauquiez. « Les Républicains (LR) ont été achetés à prix fort par Renaissance [maintenant Ensemble pour la République], qui les a effectivement vendus », a-t-elle violemment critiqué, quittant l’Assemblée nationale avant les élections des douze secrétaires.
Se considérant victime des manipulations de ses opposants, Marine Le Pen explique l’échec mémorable de sa stratégie lors de l’élection des six vice-présidents, où huit candidats étaient en lice (deux à l’extrême droite, deux à gauche, quatre au centre et à droite). Illustrant sa « transparence » et son engament pour la « démocratie », le Rassemblement National (RN) avait rapidement présenté les six individus choisis par ses députés lors du premier tour de vote: deux représentants de chaque bloc pour assurer une « représentation juste ». Cependant, ce bilan a été traité avec humour, citant « Thierry » Breton (le commissaire européen) au lieu de « Xavier » Breton (le député LR). Cela a probablement condamné l’ancien Front national à repartir sans rien.
Il reste 45.72% de cet article à lire. Le reste est disponible pour les abonnés.
Laisser un commentaire