Il semble que le principe de la nuit portant conseil soit apprécié par la droite ou alors, ils aiment tout simplement jouer avec le suspense. Tandis que mercredi après-midi, les noms des cinq autres candidats en lice pour la présidence de l’Assemblée nationale étaient déjà publics, le groupe La Droite républicaine a maintenu le suspense jusqu’à la dernière minute. L’information selon laquelle Philippe Juvin a finalement été choisi résulte d’une réunion qui s’est tenue jeudi matin le 18 juillet, d’après Le Monde. Le député des Hauts-de-Seine est reconnu comme l’un des membres du groupe Les Républicains (anciennement LR) les plus compatibles avec l’agenda Macron.
Le matin où Philippe Juvin s’est présenté à l’Assemblée nationale, Annie Genevard était toujours considérée comme la grande favori. La députée LR du Doubs avait précédemment affirmé sa candidature sur les ondes de France Inter en mettant en avant son expérience en tant que première vice-présidente de l’Assemblée, un poste qu’elle a occupé de 2017 à 2022. Interrogée par Le Monde, elle a réitéré son intention de se présenter. « On élit une personne et pas un parti politique, ni un groupe. Je pense que mon expérience parle pour moi » a-t-elle déclaré, admettant toutefois un rendez-vous avec M. Juvin plus tard dans la journée.
En début d’après-midi, les deux candidats quittent les bureaux de leur groupe. La discussion continue alors devant le Palais-Bourbon, sous des échafaudages. Annie Genevard allume une cigarette et laisse flotter le mystère autour de l’officialisation de sa candidature. « Vous verrez bien. Ce que je peux vous dire, c’est que nous avons trouvé un « gentlemen’s agreement » » a révélé la secrétaire générale des Républicains.
Après avoir rejoint le tunnel des réunions, les quatre-cinq membres du groupe ont eu l’occasion de connaître la nouvelle génération représentée par leur nouveau président, Laurent Wauquiez. Il a fait monter trois individus de la trentaine, Antoine Vermorel-Marques, Justine Gruet et Ian Boucard, pour travailler aux côtés de Patrick Hetzel, le plus expérimenté parmi eux. Cependant, le véritable choc est arrivé plus tard dans la soirée, quand Philippe Juvin a été révélé comme le prétendant préféré de la droite pour la présidence.
Récemment, l’urgentiste s’est prononcé en faveur d’une « coalition à la manière allemande », voyant les Hauts-de-Seine comme un laboratoire pour cette cause. Dans son département, le maire précédent de La Garenne-Colombes a remporté les élections législatives dès le premier tour, suite à un accord de non-hostilité avec les partisans de Macron dans le département. Parmi ces derniers se trouve aussi le premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, qui se présente dans la 10ème circonscription. « Ma position pour un centre fort est bien connue depuis deux ans », déclare Juvin, qui avait déjà proposé qu’un élu des Républicains soit premier ministre dès avril 2023, dans une tribune parue dans Le Figaro.
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