Le Comité International Olympique (CIO) a invité le public à faire preuve de patience le samedi 20 juillet, face aux incertitudes concernant la nomination prévue des Alpes françaises pour accueillir les Jeux Olympiques d’hiver de 2030. Ces incertitudes sont dues à la présence d’un gouvernement sans majorité claire.
Mark Adams, le porte-parole du CIO, a admis lors d’une conférence de presse que la situation politique complexifie le processus. Cette déclaration a été faite après la dernière réunion de la commission exécutive avant les Jeux Olympiques de Paris.
Il est prévu que la 142ème session du CIO désigne officiellement les Alpes françaises comme site des Jeux d’hiver de 2030, lors d’un double vote mercredi, ainsi que la ville américaine de Salt Lake City, hôte des Jeux de 2002, pour ceux de 2034.
Cependant, en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale, la candidature française n’a pas été en mesure de fournir deux documents demandés par le CIO, à savoir une garantie de livraison des Jeux signée par le Premier ministre et une « contribution de partenariat au budget d’organisation » entre l’Etat et les deux régions de Rhône Alpes-Auvergne et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Thomas Bach, le président du CIO, a réaffirmé sa position au journal L’Equipe jeudi dernier : « Sans garantie, nous ne pouvons pas donner un accord pour l’octroi des Jeux. Toutes les parties impliquées en sont conscientes ». Lorsqu’il a été interrogé sur la possibilité de reporter le vote, Mark Adams a rappelé qu’il restait encore quelques « jours de travail » avant la session et que le « dialogue » avec le candidat français continue. « Je vous encourage à patienter », a-t-il conclu.
En l’absence d’une série de documents nécessaires d’ici le 24 juillet, le Comité Olympique pourrait-il discréditer la candidature française et embarrasser le pays hôte deux jours avant l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris (26 juillet – 11 août) ? À l’heure actuelle, aucun membre du monde olympique n’envisage un tel scénario, surtout après que le CIO ait explicitement éliminé la Suède et la Suisse de la compétition pour 2030 en novembre dernier pour absence d’engagements publics appropriés.
Le CIO a l’autorité de repousser le vote, en organisant par exemple une session spéciale à l’automne quand les garanties françaises seront en leur possession.
Thomas Bach, président du CIO, a également évoqué la possibilité d’une approbation partielle dès la semaine à venir. « S’il reste des points à élaborer, nous devons identifier les exigences qui doivent être satisfaites. Il s’agit de scénarios distincts, nous devons patienter », a-t-il déclaré à L’Equipe.
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