/ »Le Nouveau Front populaire (NFP) a réussi à s’unifier derrière un seul candidat pour la présidence de l’Assemblée nationale, mais cela n’a pas été suffisant. André Chassaigne, représentant communiste du Puy-de-Dôme depuis 2002, n’a pas remporté l’élection, jeudi 18 juillet, après trois tours de vote. Il a recueilli toutes les voix de son groupe, soit 200, pour prendre la tête lors du premier tour, cependant il n’avait que peu de soutiens, se faisant devancer avec 202 voix au deuxième tour, avant de tomber au troisième face à la candidate sortante, Yaël Braun-Pivet, représentante des Yvelines, réélue présidente avec 220 voix contre 207.
« Un vote volé par une coalition contre nature », s’est emporté André Chassaigne suite à sa défaite, faisant allusion aux accords tactiques entre le camp présidentiel et la droite républicaine pour propulser Yaël Braun-Pivet à la présidence, contrairement aux résultats des élections législatives à la suite desquelles le NFP est arrivé en tête, mais sans majorité claire. « Ce résultat est une terrible alerte pour la démocratie », s’est exclamée, avec la même colère, la présidente des députés La France Insoumise (LFI), Mathilde Panot.
Cette élection marque la fin d’une première phase cruciale en vue de la formation d’un futur gouvernement. Un futur gouvernement de gauche ? Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes, a déclaré que « la bataille » pour Matignon n’était pas terminée et qu’elle « reprend immédiatement »./
Alors que le NFP n’a pas réussi à présenter un candidat consensuel pour le poste de premier ministre, Emmanuel Macron considérait une victoire à la présidence de l’Assemblée nationale comme un prérequis pour potentiellement accéder à ce poste. Si André Chassaigne avait été élu, cela aurait démontré l’aptitude de la gauche à gouverner de manière unifiée. En cas d’échec, en revanche, le message subtil du chef d’État était évident : sans le perchoir, pas de chance de devenir premier ministre.
Olivier Faure, le leader du Parti socialiste (PS), avait prédit un échec possible, le qualifiant de « hold-up » sur une émission de BFM-TV le matin même, voyant déjà se former une opposition « anti-gauche ». Pour maintenir une certaine perspective d’avenir, ce député de Seine-et-Marne avait pris le soin de dissocier l’élection à l’Assemblée nationale de la nomination du premier ministre, déclarant : « Cela ne marque pas la fin du NFP. Peu importe l’issue, nous revendiquons la victoire aux élections législatives. »
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