Michel Vilbois, préfet du Tarn, célèbre pour sa rigidité pendant les protestations contre l’autoroute A69, a été renvoyé par le gouvernement en raison de son style de gestion rigoureux. Son renvoi aura lieu le 22 juillet, environ un mois après une enquête menée par l’inspection générale de l’administration (IGA) dont les résultats restent inconnus.
Cela marque la fin d’un calvaire et offre un répit à de nombreux agents, selon un membre de la préfecture qui s’est exprimé auprès de l’Agence France-Presse (AFP). Il a évoqué un style de gestion sévère, autoritaire qui a causé une grande détresse psychologique parmi plusieurs fonctionnaires.
Suite à son arrivée à Albi en automne 2023, M. Vilbois aurait apporté des violences verbales et physiques, des colères et des humiliations, en particulier envers les femmes collaboratrices, explique un autre agent. M. Vilbois, qui a été préfet de la Haute-Saône, est aussi accusé de harcèlement et d’humiliation.
Eric Bellouni, secrétaire général de l’union départementale de Force Ouvrière (FO), déclare que le renvoi de M. Vilbois a apporté un soulagement au sein de la préfecture, vu la situation était extrêmement tendue et difficile à gérer.
Le délégué de l’Etat dans le Tarn est connu pour son « style de communication grossier » et une attitude « plutôt autoritaire », selon une autre source syndicale. Ni le préfet ni le ministère de l’Intérieur n’ont souhaité commenter lorsque contactés par l’AFP.
Aux yeux des adversaires du projet de l’A69, M. Vilbois représente l’obstination de l’Etat concernié ce plan d’autoroute entre Toulouse et Castres, fort critiqué par les organismes écologiques, et une réaction policière forte face aux protestataires sur le parcours prévu. A la fin avril, lors d’une interaction avec la presse, il a maintenu que sur cette affaire, l’Etat était « encore plus résolu » que les protestataires.
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