Suite au renoncement d’Huguette Bello, présidente du conseil régional de la réunion, à se présenter comme candidate du Nouveau Front populaire (NFP) au poste de Premier ministre, un autre candidat a été proposé : Laurence Tubiana. Lundi 15 juillet, le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et Les Écologistes à La France insoumise (LFI) ont suggéré le nom de cette économiste, ancienne ambassadrice chargée de la COP21 à Paris en 2015, comme une figure de la société civile.
Cette décision intervient à la suite d’une journée particulièrement tendue au sein du NFP, ponctuée de divers communiqués de presse, de menaces et d’ultimatums entre les partis associés. L’avenir de cette alliance de gauche, qui a été formée suite à la dissolution de l’Assemblée nationale il y a un mois, est désormais en question.
Ce lundi sur BFM-TV, Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, exprimait sa frustration envers les oppositions incessantes du PS et a demandé à ce que le NFP se mette immédiatement d’accord sur une candidature unifiée pour la présidence de l’Assemblée nationale, dont le vote serait le jeudi 18 juillet. A 15h30, les « insoumis » ont augmenté la pression en menaçant de mettre fin aux pourparlers avec les autres partis de gauche. « Nous n’entamerons aucune autre discussion sur la formation du gouvernement tant qu’une candidature unifiée à la présidence de l’Assemblée nationale n’aura pas été choisie », déclare le bureau de LFI dans un communiqué de presse. « Stop aux manipulations. Voici notre décision : nous demandons une candidature unifiée à la présidence de l’Assemblée nationale et n’entreprendrons aucune autre discussion tant que cette question n’est pas résolue », ajoute Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de LFI, sur le réseau social X.
« L’arrangement d’une candidature externe »
Dans son annonce, LFI accuse le PS d’imposer son veto à toute candidature du Nouveau Front populaire dans le but unique d’imposer leur propre choix. Le mouvement de Mélenchon refuse également « l’arrangement d’une candidature externe » – une suggestion faite par les socialistes – en se demandant si le PS fait semblant de manquer de temps pour détruire le Nouveau Front populaire et abandonner son programme.
Le reste de la gauche se pose des questions : pourquoi LFI suit-elle la position du président de la République, qui a récemment déclaré que l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale – et la clarification des rapports de pouvoir au Palais-Bourbon – aurait une influence sur l’aspect du futur gouvernement ?
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