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Bello refuse offre première ministre gauche

Après deux jours de conjectures qui ont accentué les divisions parmi la gauche, la présidente de La Réunion, Huguette Bello, a refusé le dimanche 14 juillet l’offre de devenir la première ministre pour le compte du Nouveau Front populaire (NFP). À travers une déclaration officielle, elle a « pris note » que son éventuelle nomination « n’est pas unanimement acceptée par tous les membres du Nouveau Front populaire, en particulier, elle n’est pas approuvée par le Parti socialiste ». « Dans ces circonstances et privilégiant un accord rapide au sein du NFP, j’ai décidé de refuser sans plus attendre la proposition qui m’a été proposée », a-t-elle ajouté.
Cette dernière péripétie dans les négociations sème la confusion surtout que le NFP, qui est en première place au deuxième tour des élections législatives, insiste pour constituer le gouvernement, une idée rejetée par Emmanuel Macron, qui estime que « personne n’a gagné » le dimanche précédent. L’objectif du président de la république est de temporiser, peut-être jusqu’à la fin des Jeux Olympiques (26 juillet-11 août), espérant former une coalition alternative.
Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, avec qui Mme Bello a collaboré durant vingt-trois ans à l’Assemblée, avait proposé son nom le mercredi soir. Cette suggestion avait été soutenue par La France insoumise (LFI), qui entretient une relation étroite avec Bello, à tel point qu’elle figurait sur la liste de Manon Aubry pour les élections européennes. Toutefois, le conseil national du Parti socialiste, lors d’une réunion le samedi soir, n’a pas adouci la proposition. « Aucune candidature présente un consensus », a déclaré le secrétaire général, Pierre Jouvet, à l’Agence France-Presse.
Mme Bello a fait l’objet de la critique des autres membres du NFP.

Mme Bello a décidé de prendre du recul, une décision qui selon Fabien Roussel est l’issue du manque de vision claire de plusieurs individus de la Nouvelle Front populaire qui soutiennent cette proposition. En temps qu’actuel directeur du PCF, il a appelé à une réunion urgente des leaders de partis pour trouver une solution à l’impasse actuelle. Il a également exhorté les membres du Nouveau Front populaire à prendre en compte le « message » de Mme Bello qu’il est essentiel d’assurer l’unité du NFP. Manuel Bompard, coordinatrice du LFI, interviendra lundi matin sur BFM-TV et Olivier Faure sera l’invité de France 2. Aurélien Taché, un député qui a participé à une protestation à Paris avec de nombreux autres membres « insoumis » a exprimé une question importante: « Sommes-nous capables de trouver un autre candidat que Olivier Faure? ». Marine Tondelier, représentant les écologistes, a indiqué sur France Inter que son parti avait acceuilli très positivement l’hypothèse Bello et avec beaucoup d’enthousiasme. Cependant, ils ont voulu la rencontrer pour faire valoir sa candidature. La secrétaire nationale des écologistes a ajouté que le Parti Socialiste n’avait montré qu’un seul candidat, Olivier Faure, qui appréciait mais il fallait que les autres fassent un pas de plus dans la discussion.

Olivier Faure a déclaré au Parisien qu’il était prêt à assumer ses responsabilités dans le cadre du respect et du dialogue avec ses collègues. Il a également mentionné qu’il avait proposé d’autres personnes pour le poste. Il a précisé qu’au plus tard le 18 juillet, un candidat devrait être sélectionné, en lien avec la date de l’assemblée réunie et l’élection de son nouveau dirigeant.

Par ailleurs, les partisans de Macron cherchent à s’entendre avec la droite pour surpasser le NFP. Edouard Philippe a proposé un « accord technique » avec Les Républicains. Des membres importants du parti Les Républicains ont demandé qu’un Premier ministre de leur parti soit nommé. Laurent Wauquiez, le nouveau président du groupe, a évoqué un « accord législatif », sans participation au gouvernement. Dans le JDD, François Bayrou a exprimé son scepticisme quant à la réussite de la stratégie présidentielle de temporisation. Il croit que c’est à Emmanuel Macron de nommer le chef du gouvernement, et non à une coalition de partis.

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