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Semaine de flottement institutionnel et crise

Les élections législatives du dimanche 7 juillet ont bouleversé le paysage politique, avec aucun parti n’ayant obtenu une majorité claire. Beaucoup ont prévu un renouveau de l’Assemblée nationale et une fin à l’hyper-présidence d’Emmanuel Macron. Cependant, une semaine après les résultats, ces changements ne semblent pas survenir.

L’incertitude politique et institutionnelle plane désormais sur les hautes sphères du gouvernement. Comment résoudre le dilemme d’une Assemblée sans majorité qui ne peut être dissoute pendant un an? L’ambiance est imprégnée de confusion, ouvrant la porte à de nombreuses interprétations de cette élection inédite.

D’après les informations reçues dimanche soir, le président de la République a indiqué qu’il attendrait « la structuration de l’Assemblée » pour désigner un premier ministre. Plus tard, dans une lettre adressée aux Français et publiée le mercredi 10 juillet dans les journaux régionaux, le président Macron déclare que « personne n’a gagné dimanche ». Il conditionne donc la nomination du premier ministre à un accord établi sur « quelques grands principes pour le pays » et des « valeurs républicaines claires ». En réaction, Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France insoumise (LFI), a déclaré le vendredi 12 juillet que c’est un « coup de force » de la part du président.

Des discussions et négociations politiques suivent à grande vitesse.

Après les élections du 7 juillet, trois grandes alliances politiques émergent – le Nouveau Front populaire (NFP, avec 182 députés), Ensemble (168 députés) et le Rassemblement national (RN) avec ses partenaires (143 députés) – chacune cherchant à réduire le pouvoir des autres dans la prochaine Assemblée nationale, ne pouvant pas réclamer un succès majoritaire pour leur faction. Pour Marine Le Pen, récemment réélue présidente du groupe RN à l’Assemblée, cette situation est un « marécage ».

Dominique de Villepin, ex-Premier ministre pendant le mandat de Jacques Chirac, a exprimé ses préoccupations profondes le 11 juillet sur LCI, suggérant que « l’un des dangers est que tous pourraient réaliser qu’aucun macher politique ne gagne à présider ce gouvernement, laissant ainsi le président faire face au chaos ».

La majorité des députés au Palais-Bourbon semblent déconcertés par ces développements. La démission du Premier ministre, Gabriel Attal, n’a pas été reçue par le président. Il pourrait donc rester en poste jusqu’à la veille du 18 juillet, assez longtemps pour permettre aux 17 ministres devenus députés de participer à l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale et de son bureau. Pendant ce temps, l’équipe gouvernementale démissionnaire serait chargée de gérer les affaires courantes pendant les Jeux Olympiques.

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