La politique française est actuellement au centre des attentions avec Olivier Faure critiquant vivement l’attitude de Gérard Larcher, accusé de « sectarisme et de cynisme ». Ce dernier a promis de s’opposer à tout gouvernement du NFP si Emmanuel Macron nommait un premier ministre issu de ce parti, allant jusqu’à suggérer de « censurer » ce gouvernement. Cette position est soutenue par une fraction des macronistes et le parti de droite.
Le 09/07 à 21:10, quelques points importants ont été discutés. Edouard Philippe, l’ancien premier ministre et actuel président d’Horizons, sur France 2, a plaidé pour la création d’un « bloc qui s’étendrait de LR à Renaissance ». Il a par la suite précisé préférer un « accord technique pour gérer les affaires du pays pendant au moins un an » plutôt qu’une coalition.
Olivier Marleix, l’ex-président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, de son côté, dans une interview avec Le Figaro, a demandé à Emmanuel Macron de « nominer un premier ministre provenant des Républicains », en s’appuyant sur un éventail d’élus similaire à celui proposé par Edouard Philippe.
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France et membre des Républicains, a exprimé son désir sur France 2, pour un gouvernement d’« urgence nationale » basé sur une alliance à l’Assemblée nationale englobant à la fois les élus de son parti, les formations du camp présidentiel – à savoir Renaissance, MoDem, Horizons – y compris les élus de l’UDI et d’autres indépendants.
Emmanuel Macron a eu une rencontre avec Gérard Larcher, le chef du Sénat, à l’Elysée mardi soir, comme l’a confirmé la présidence et une source du Sénat après que Le Figaro ait publié un article à ce sujet en fin de journée. Cependant, les détails de leur conversation n’ont pas encore été révélés.
Le Nouveau Front Populaire (NFP) exprime sa disponibilité pour prendre les rênes du gouvernement « dès demain ». Les quatre partis politiques qui composent le NFP ont défié le président de la république à « rapidement s’adresser au Nouveau Front Populaire pour lui permettre de mettre en place un gouvernement ». L’alliance de la gauche a également lancé un avertissement sérieux contre le prolongement de Gabriel Attal à Matignon. Le leader du Parti Socialiste, Olivier Faure, a exprimé sa volonté d’endosser le rôle de premier ministre.
Le 08/07 à 16:22 Les points clés:
Le Nouveau Front Populaire se réunira plus tard dans la journée pour « définir son programme », selon Manuel Bompard.
Manuel Bompard, responsable de la France Insoumise, a commenté les « résultats clairs et définitifs » du second tour des élections législatives qui ont vu le Nouveau Front Populaire se placer en tête avec environ 190 élus.
M. Bompard a exprimé ses préoccupations concernant la prolongation de Gabriel Attal en tant que Premier ministre malgré sa démission annoncée plus tôt dans la journée. Il a déclaré: « Il est inacceptable que la prolongation de Gabriel Attal à Matignon invalide le vote du peuple français. »
Le représentant de LFI a exhorté Emmanuel Macron à honorer les résultats des élections, affirmant que le NFP se prépare à prendre le pouvoir et à mettre en œuvre leur programme. Tous les partis de ce nouveau front ont fait écho à cette déclaration dimanche soir, soulignant que le projet de gouvernement du Nouveau Front Populaire s’appuiera principalement sur un programme révolutionnaire.
« C’est à quoi nous nous efforçons », a assuré M. Bompard, en indiquant que « les diverses factions du Nouveau Front Populaire prévoient se rassembler au cours de la fin d’après-midi pour poursuivre sur cette voie, une voie qui incarne l’espoir qui s’est répandu partout en France ».
Le 08/07 à 15:28 L’essentiel
Jordan Bardella a assume sa responsabilité dans l’échec du RN et prétend que les candidats ne répondant pas aux normes ne seront pas éligibles.
Dans ses commentaires sur les résultats du deuxième tour du vote législatif, Jordan Bardella a datoit que le Rassemblement National (RN) avait remporté un total de 125 sièges dans la nouvelle Assemblée Nationale, et ses alliés de Ciottistes en ont remporté 17, d’après les résultats préliminaires du Ministère de l’Intérieur.
Jordan Bardella a accepté son rôle dans l’échec du RN, qui s’est classé troisième aux élections législatives spéciales du dimanche, derrière les partis de gauche et le parti macroniste. « Nous faisons tous des erreurs, j’en ai fait », a déclaré le député européen. « J’assume ma part de responsabilité autant dans la victoire aux élections européennes que dans l’échec d’hier », a-t-il conclu.
Jordan Bardella, du Rassemblement National, a commenté la possibilité de reconsidérer l’investiture de certains candidats après que des allégations de propos racistes, climato-sceptiques et conspirationnistes aient été lancées contre plusieurs nouveaux députés. Bardella a souligné que ceux qui ont tenu des propos incompatibles avec ses propres convictions et la politique qu’il promeut ne pourront pas faire partie du groupe parlementaire RN à l’Assemblée. Il a estimé que le nombre de personnes concernées était d’un ou deux individus, tandis que 99% de leurs candidats sont irréprochables.
Il a également reconnu certains candidats pour leur engagement et leur représentation des nouveaux visages qu’ils souhaitent promouvoir. Enfin, il a admis que certaines des décisions prises lors des désignations de candidats n’étaient peut-être pas les meilleures, et a assumé sa part de responsabilité pour ces erreurs.
Par ailleurs, Emmanuel Macron a demandé à Gabriel Attal de rester en poste de Premier ministre pour assurer la stabilité du pays. Le président a reçu sa démission à l’Élysée, mais lui a demandé de rester en fonction pour le moment, assurant ainsi la constance du gouvernement. Le convoi du Premier ministre est arrivé à l’Élysée vers 11h30, selon un journaliste de l’Agence France-Presse.
Le ministère de l’intérieur a accueilli Gérald Darmanin, tandis que Stéphane Séjourné a pris la tête des affaires étrangères et Aurore Bergé s’est vu attribuer le portefeuille de l’égalité entre les sexes. Ces figures politiques clés ont pris leurs fonctions peu de temps après avoir été élus ou réélus en tant que députés le 7 juillet.
Elisabeth Borne, l’ancienne Première ministre, aurait rejoint le groupe Renaissance à en croire son entourage. Des suggestions circulaient qu’elle pourrait passer au groupe MoDem ou contribuer à la fondation d’un groupe sociaux-démocrates. De fait, Elisabeth Borne a été réélue députée du Calvados dimanche, suite à la démission de Noé Gauchard, du Nouveau Front populaire, de la course.
Bien que le groupe Renaissance subisse des tensions entre différentes factions depuis lundi dernier, il semble que la majorité reste unie. Darmanin, qui avait été suspecté de vouloir se joindre à Horizons ou créer son propre groupe, a annoncé mardi qu’il siégerait bien avec Renaissance.
Des sources parlementaires laissent entendre qu’Elisabeth Borne avait envisagé de quitter le groupe avec des membres de l’aile gauche de la macronie. Sacha Houlié, ancien leader de la commission des finances et personnalité influente de cette aile gauche, a annoncé mercredi qu’il quittait le groupe et cherchait à en créer un nouveau, s’étendant de la « droite sociale à la gauche socialiste ». Le nouveau président du groupe pourrait être élu vendredi, avec le premier ministre Gabriel Attal comme grand favori.
Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a critiqué sévèrement Gérard Larcher pour son « sectarisme et cynisme ». Faure a réagi à la déclaration de Larcher, président du Sénat, disant qu’il s’opposerait à toute administration dirigée par le NFP. D’après Larcher, il « appellerait à censurer » un tel gouvernement. Ce sentiment est partagé par les membres du parti Les Républicains et certains adhérents de Macron, qui ne sont pas satisfaits de la coalition de gauche incluant « La France insoumise ».
Faure a répondu en évoquant l’échec des républicains à se joindre à la ligne de front républicaine. Au lieu de cela, dit-il, le côté gauche a retiré ses candidats et l’a fait sans rien attendre en retour, pour mettre en lumière les dangers posés par l’extrême droite. C’est la lutte contre l’extrême droite qui représente la grandeur de la gauche, selon Faure.
Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé et député du NFP, a également exprimé son point de vue. Rousseau, qui a démissionné du gouvernement suite à son désaccord avec la loi « immigration » fin 2023, a défié l’idée répandue par certains au centre et à droite que la situation politique était confuse. Rousseau a souligné l’existence du centre droit, du côté gauche et de la droite, sans oublier le Rassemblement National.
Rousseau a ajouté que la gauche, qui avait obtenu le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée (182), était en tête de l’alliance républicaine qui a vaincu l’extrême droite. Il a insisté sur le fait que ce devrait être le côté gauche qui devrait mener la formation d’un gouvernement.
Bonjour à vous deux,
Bien que divers groupes parlementaires aient déjà tenu leurs réunions inaugurales et choisi leur dirigeant – avec Laurent Wauquiez à la tête du nouveau groupe droitiste renommé Droite Républicaine, Marine Le Pen menant le RN, Mathilde Panot orchestrant LFI, et Boris Vallaud dirigeant le groupe socialiste – leur structure finale est toujours en phase de construction. Certaines tractations sont en cours en vue d’étoffer les effectifs en intégrant des députés potentiellement associés tels que ceux d’outre-mer, centristes, membres de gauche en dehors de la NFP, dissidents LFI et autres.
La structure définitive de ces groupes ne sera connue qu’après le 18 juillet, date à laquelle la nouvellement formée Assemblée se réunira pour la première fois et élira son président ou sa présidente. C’est cette date qui est fixée comme échéance pour la soumission des déclarations formelles, qui seront rendues publiques le jour suivant dans le Journal officiel.
En ce qui concerne les députés dissidents de l’insoumission, y compris François Ruffin, Clémentine Autain, Alexis Corbière, Danielle Simonnet et Hendrik Davi, ils ont proposé mardi dernier de former une alliance communale majeure avec les communistes et les écologistes, sans avoir reçu de réponse affirmative jusqu’à présent.
Hier, le groupe Gauche démocrate et républicaine, qui inclut des députés communistes et ultramarins et était jusqu’à récemment dirigé par André Chassaigne, s’est réuni pour la première fois. Politico rapporte que Mme Autain et M. Chassaigne ont prévu une rencontre aujourd’hui pour débattre de la situation. Une autre option envisageable est que le groupe communiste invite les anciens députés de LFI à les rejoindre, d’autant plus que le parti a perdu plusieurs élus, y compris les communistes Fabien Roussel, Pierre Dharréville et Sébastine Jumel.
Lorsqu’il s’agit du rôle des groupes parlementaires, mforge, ils sont indispensables à l’Assemblée. Ils reflètent les divergences politiques exprimées par le peuple lors des élections.
Chaque groupe, en fonction de sa taille, dispose d’un certain nombre de membres dans chaque commission permanente où la plupart des travaux législatifs sont élaborés. Ceci s’applique également à la composition du bureau de l’Assemblée qui organise le travail des députés. En session publique, le temps de parole est proportionnel à la taille du groupe.
Les présidents de groupes ont des pouvoirs significatifs. Ils contribuent à l’établissement de l’ordre du jour, un enjeu crucial. Ils peuvent également solliciter la création d’une commission spéciale, ou s’y opposer. Ils ont aussi le droit de demander un vote public, qui offre une plus grande certitude sur les votes que lors d’un vote à main levée (qui demeure la méthode la plus fréquemment utilisée).
Les groupes d’opposition se voient attribuer des droits particuliers, le plus remarquable étant le droit de diriger la commission financière. Cette position leur offre des capacités améliorées pour examiner les finances de l’État. Depuis 2014, les groupes d’opposition ou minoritaires ont aussi le droit, sous certaines conditions, d’initier des commissions d’enquête sans craindre d’être arrêtés par un vote majoritaire adversaire.
Il est important de noter que les votes à l’Assemblée sont individuels. Ainsi, même si les députés tendent à respecter la « discipline de vote », il n’est pas rare qu’ils votent à l’encontre de la position principale de leur groupe. Par conséquent, la taille des groupes n’est pas toujours un indicateur fiable des résultats de vote.
L’ex-député Renaissance Gilles Le Gendre, lors de son passage à BFM-TV, a déclaré que le « macronisme » est fini. Selon lui, la seul coalition existante est celle qui s’érige contre le président. Le macronisme, en tant que moyen de transformer le pays selon un programme cohérent, c’est terminé », a insisté cet ancien membre fondateur du parti Renaissance, qui avait échoué à obtenir l’investiture du parti dans la circonscription où il avait été élu en 2017 puis réélu en 2022.
Le Gendre estime que le dépassement de la division droite-gauche qui avait suscité un « enthousiasme » en 2017 n’est plus d’actualité. Selon lui, les divisions observées au sein des macronistes se focalisent sur le rétablissement de la division droite-gauche, décrivant une position centrale « restreinte » et « captive entre deux forces », celles de la droite et de la gauche.
Emmanuel Macron a été critiqué par M. Le Gendre, ancien président du groupe Renaissance, pour avoir ignoré les avertissements concernant les dérives potentielles et le rejet des idéaux originaux, ce qui crée une situation insoutenable. Le Gendre a cependant suggéré que le président forme une coalition pour réformer l’Etat et les institutions.
Par ailleurs, Boris Vallaud, chef du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale, s’est prononcé contre l’utilisation du 49.3, un recours constitutionnel, en cas d’un Premier ministre de gauche, malgré la majorité relative. Dans une interview à L’Express, Vallaud a dit qu’il serait préférable de convaincre les gens du programme plutôt que d’imposer les mesures.
Raphaël Glucksmann, chef de Place Publique, est du même avis en déclarant dans une interview au Nouvel Obs que la gauche ne devrait pas gouverner par des décrets et des 49.3. La priorité serait de dialoguer avec les opposants sans renoncer à ses idées.
Ian Brossat, sénateur communiste, a également soutenu, sur Sud Radio, que le 49.3 devrait être évité autant que possible et que l’objectif devrait être d’obtenir un consensus des idées sur un éventail de sujets.
Avec moins de 200 députés sur 577, le Nouveau Front populaire, une coalition de gauche, risque de se confronter à des oppositions majoritaires dans l’hémicycle, provenant de la Macronie jusqu’au Rassemblement national. À l’idée de certaines propositions telles que l’augmentation du smic, l’instauration d’un plafonnement des prix sur les biens de première nécessité, l’annulation de la réforme des retraites rejetée par 80% de la population française, ou encore l’abolition de la réforme de l’assurance-chômage? « Cela reviendrait à trahir le peuple français », alerte Boris Vallaud, plaidant pour un « gouvernement du Front populaire » et un « Parlement du front républicain ».
En ce qui concerne la direction de ce gouvernement hypothétique, Boris Vallaud, qui a déjà été mentionné comme une possible figure de proue de la gauche, donne son appui à Olivier Faure, le dirigeant de son parti. Il « est le premier secrétaire du parti, il a toute la légitimité pour devenir le premier ministre après ces élections législatives et il a mon soutien total », certifie M. Vallaud.
Pour approfondir le sujet, un duel entre Gabriel Attal et Gérald Darmanin a émergé pour devenir le chef du groupe Renaissance lors de la réunion des parlementaires Renaissance. En plus de leur rivalité personnelle, un débat est en cours sur la portée d’une coalition : l’un souhaite exclure les écologistes de toute alliance gouvernementale, tandis que l’autre prône « le dépassement », des Républicains jusqu’aux communistes.
Le gouverneur de la Banque de France souligne quant à lui le risque que le programme du NFP pourrait entraîner des « coûts salariaux excessifs ».
Dans une récente déclaration, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a souligné l’importance de prendre en compte « les impératifs de la réalité » pour les entreprises. Face aux propositions du Nouveau Front populaire – l’alliance de gauche qui a remporté le deuxième tour des législatives – d’augmenter le salaire minimum de plus de 200 euros pour l’amener à 1 600 euros net, le dirigeant de la banque centrale fut convié à partager son point de vue sur l’impact de cette mesure sur les entreprises lors d’une intervention sur Franceinfo.
M. Villeroy de Galhau, représentant de la Banque de France qui a récemment publié son dernier rapport de conjoncture, a affirmé qu’aucune évaluation spécifique d’une telle mesure n’a été effectuée. Malgré cela, il a déclaré que le poids des coûts salariaux excessifs, y compris le salaire minimum, et les impôts importants, pourrait diminuer la compétitivité des PME et entreprises face à la concurrence économique. Il a également averti que cela pourrait avoir des conséquences négatives sur l’emploi à court terme et le pouvoir d’achat à long terme.
Après la lettre d’Emmanuel Macron annonçant qu’aucun parti n’a gagné les élections, étant donné que la gauche, malgré sa première place, n’a pas obtenu une majorité absolue, Philippe Poutou a appelé à une mobilisation populaire. L’ancien candidat à la présidentielle pour le NPA pense que pour obtenir un gouvernement de gauche mettant en œuvre une politique de gauche, il sera nécessaire de créer une forte pression populaire, au moyen de mobilisations unitaires, de manifestations et de grèves. Cet appel à la mobilisation a été fait par l’homme qui a été le candidat du NFP dans l’Aude, mais qui n’a pas réussi à détrôner le député RN sortant.
Adrien Quatennens, un ancien député proche de Jean-Luc Mélenchon, accusait mardi le chef d’État de tenter d’empêcher l’implémentation du programme du Nouveau Front Populaire. En tant que réponse, il propose une vaste mobilisation populaire vers Matignon. Manuel Bompard, le coordinateur de la France insoumise n’a pas repris cette proposition, mais l’a justifiée mercredi lors d’interviews sur LCI. Bompard déclare en accord avec Quatennens que le Président semble, depuis dimanche soir, utiliser tous les moyens à sa disposition pour ignorer les résultats des élections et l’élection en première position du NFP qui a remporté 182 sièges. Bompard ajoute qu’il y a besoin de conditions favorables à une mobilisation populaire afin d’exprimer un message clair au président : « Non, Monsieur le Président, vous devez tenir compte des résultats des élections législatives ».
Des termes liés à l’organisation et au fonctionnement du gouvernement et de l’Assemblée nationale ont été mis en évidence suite aux élections législatives. Sophie Binet (CGT) a demandé à Emmanuel Macron de sortir de sa dénégation, tandis que Marylise Léon (CFDT) estime que sa lettre ne parle pas efficacement aux Français.
Suite à la diffusion de la lettre adressée par le président de la République aux citoyens français, Sophie Binet, Secrétaire Générale de la CGT, a exhorté Emmanuel Macron à « reconnaître la réalité » dans la mesure où « il a échoué lors des élections », a déclaré la responsable syndicale sur LCI. « Cela m’inquiète grandement, car il semble qu’Emmanuel Macron n’a pas encore saisi qu’il est le président et qu’en tant que tel, il doit veiller au respect des institutions », a ajouté Mme Binet.
Trois jours après le dernier tour des élections législatives, durant lesquels il est resté silencieux, le président a adressé une lettre aux Français ce mercredi, appelant les « partis politiques républicains » à « créer une majorité robuste » pour le gouvernement. « Personne n’a remporté la victoire dimanche », a-t-il déclaré, provoquant l’indignation de la gauche qui réclame toujours le gouvernement. « On dirait Louis XVI qui se cloître à Versailles », a-t-elle regretté.
« Il doit prendre en compte les résultats des urnes », a insisté Sophie Binet, ajoutant: « Emmanuel Macron doit admettre qu’il a perdu, doit désigner le premier ministre suggéré par le Nouveau Front populaire et permettre à ce dernier de collaborer avec l’Assemblée pour établir des majorités ». « S’il ne tient pas compte des résultats des urnes, il risque une fois de plus de plonger le pays dans l’anarchie », a déclaré avec inquiétude la leader de la CGT.
En finale, Sophie Binet a insisté sur le fait que l’objectif majeur de son syndicat était d' »obtenir un gouvernement, quel qu’il soit, qui annule la réforme des retraites, augmente les salaires et alloue des fonds pour nos services publiques ». Le 18 juillet, la fédération CGT des Cheminots a appelé ses syndicats à organiser des manifestations partout en France et a proximité de l’Assemblée nationale, à Paris.
En jugeant les liens avec la CFDT comme étant toujours « exceptionnels », elle a garantit une annonce « dans les jours à venir » portant sur des « revendications sociales » partagées. Pour que le résultat des élections soit honoré, elle a exprimé la nécessité d’un scrutin sous surveillance, requérant de ce fait une pression citoyenne.
Marylise Léon, la principale de la CFDT, a été l’invitée de France Inter où elle a exprimé son regret qu’Emmanuel Macron ne s’adresse pas directement aux Français dans sa lettre. Elle a souligné que les préoccupations des travailleurs concernant leur pouvoir d’achat et conditions de travail n’ont pas disparu avec les élections législatives. Elle a jugé qu’il était approprié que le groupe en tête dicte les conditions en se basant sur leur programme.
Mathilde Panot a condamné « un coup d’État présidentiel qui nie le résultat des élections » faisant suite à la lettre d’Emmanuel Macron à la population Française. Elle a exprimé sa préoccupation quant à l’usurpation du pouvoir par le président de la République et la Macronie. Elle a affirmé que cela était évidemment un coup d’état démocratique et présidentiel.
Selon elle, M. Macron » nie le résultat des élections », alors que la coalition du Nouveau Front populaire a obtenu la plupart des sièges (182) lors des élections législatives de dimanche dernier, mais sans majorité absolue, comme pour n’importe quelle autre force politique. Manon Aubry, députée européenne « insoumise », a également dénoncé le « déni de réalité » du président de l’État, plus tôt sur Franceinfo.
Dans une missive révélée mercredi par les médias régionaux du jour, le président français déclare donner « un peu de répit » aux partis républicains afin de « constituer une majorité stable » pour la gouvernance partagée, car selon lui, « aucun parti n’a dominé » le dimanche. Une déclaration critiquée par la gauche qui s’efforce de former un gouvernement, estimant que « les Français ont fait un choix » en positionnant le NFP en tête.
François Bayrou pensait que l’élan ne viendrait ni des partis ni des partis politiques, mais d’Emmanuel Macron qui « doit désigner un premier ministre » unificateur. Après une réaction tiède à la lettre d’Emmanuel Macron de la part des différents partis, François Bayrou a déploré jeudi matin sur TF1 que les partis politiques sont majoritairement dominés par leurs intérêts partisans, malgré l’opportunité que le président avait explicitement montrée leur faisant confiance.
Selon le leader du MoDem, « l’unique voie viable aujourd’hui, puisque tous s’opposent », consiste à faire confiance à Emmanuel Macron pour initier la dynamique d’un rassemblement. Il « aura la responsabilité de désigner un premier ministre qui, avec des personnalités influentes et expérimentées qui se respectent mutuellement, formera un gouvernement où chacun pourra retrouver une part de ses propres sentiments. »
« Je ne rejette aucune possibilité, car ce n’est pas là mon intention », a-t-il ajouté en réponse à la question de savoir s’il excluait, comme Gérald Darmanin, les politiciens écologistes d’un potentiel gouvernement de coalition. De son côté, Erwan Balanant, député MoDem du Finistère, a plaidé sur France Info pour une « majorité ferme » allant « de la droite modérée aux écologistes ».
Sur la possibilité d’être le premier ministre du prochain gouvernement de coalition, François Bayrou ne l’a pas totalement exclu, en affirmant son intention de contribuer de toutes les manières imaginables pour aider à un tel regroupement. Quant aux délais, il estime que les choses devraient avancer rapidement, alors que Gérard Larcher et Bruno Retailleau (LR) ont tous deux insisté sur le fait que la formation d’un gouvernement devrait se faire seulement en septembre.
Rachida Dati, la ministre de la Culture, a appelé les « républicains » de droite et les « sociaux-démocrates » à « établir un plan pour la France ». Elle a fait cette déclaration sur France 2, jeudi matin, excluant de cette éventualité LFI et le RN. Elle pense que les Français sont opposés à l’idée que l’extrémisme dirige le pays. Mme Dati a souligné la sécurité, le contrôle de l’immigration, la réindustrialisation et le niveau de vie comme domaines potentiels de consensus.
Elle, ancienne figure de proue du parti conservateur qui a rejoint le gouvernement en janvier, a affirmé que son parti partage des valeurs et une base commune avec Les Républicains (LR). Elle a exhorté LR et son nouvel leader Laurent Wauquiez, ainsi que les « sociaux-démocrates » du Parti socialiste, dirigé par Olivier Faure, à prendre leurs responsabilités.
Gérard Larcher propose que le futur gouvernement soit formé uniquement en septembre, après les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Sur BFM-TV/RMC, Gérard Larcher, le président du Sénat et membre des Républicains (LR), a démenti jeudi toute possibilité d’une future alliance législative avec le Nouveau Front populaire (NFP). Il soutient que les socialistes, écologistes et communistes se sont écartés en effectuant une sorte de pacte avec La France insoumise. Partisan d’une voie indépendante pour LR, M. Larcher a de nouveau plaidé pour un pacte législatif entre la droite, le centre et quiconque serait prêt à coopérer sur d’importants sujets au Parlement, tels que la justice des jeunes, le travail, le coût de la vie, la sécurité et la simplification.
En rencontrant Emmanuel Macron, M. Larcher a demandé un laps de temps pour traverser la période cruciale des Jeux olympiques et paralympiques, puis passer à la prochaine étape consécutive aux élections début septembre. Il a appelé à « sauter par-dessus l’été » pour formuler ce pacte législatif, les Jeux paralympiques se terminant le 8 septembre.
Alors que des rumeurs sur sa possible nomination à la tête de Matignon ont circulé ces deux dernières années, M. Larcher a clairement indiqué qu’il n’était pas intéressé. Réitérant que le Sénat a besoin de lui comme président, il a néanmoins affirmé son intention de jouer un rôle pour aider le pays à retrouver une perspective. Il a également appelé à une « clarification » qui, selon lui, ne viendra pas d’Emmanuel Macron, mais du Parlement.
Le leader des sénateurs du parti Les Républicains (LR) a mentionné un individu du calibre de Jean Castex avant sa nomination à Matignon, malgré le fait que ce haut fonctionnaire était déjà un membre du LR et un élu local. Cependant, il estime que Castex n’est plus dans la course après avoir exercé le pouvoir et ne peut donc plus être considéré comme « totalement neutre ». Il estime qu’il faudrait chercher plus loin avec une dizaine d’autres avec un profil similaire.
Il se positionne contre le parti La France insoumise (LFI), qu’il qualifie de dissident depuis des temps immémoriaux de l’arc républicain. Le sénateur de Vendée a également exclu toute possibilité d’accord (ou pacte législatif) incluant les socialistes et les écologistes, qui ont selon lui endossé un programme extrêmement à gauche avec LFI. Cependant, il est ouvert à une collaboration avec la gauche qui s’oppose à LFI, à condition d’avoir un « programme précis » : « Je suis prêt à former un gouvernement avec M. Cazeneuve ou M. Valls, mais seulement sur des points spécifiques. »
M. Retailleau a aussi exprimé son mécontentement concernant le contenu de la lettre du Président de la République mercredi : « Cette lettre aux Français est très représentative d’Emmanuel Macron, aucune remise en question n’est perceptible ».
« Il faut que le gouvernement démissionne. Il est acceptable qu’il reste en fonction pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, mais le respect de l’État de droit est indispensable », a-t-il ajouté.
Il regrette que le Nouveau Front populaire « mette beaucoup de temps à s’accorder sur la nomination d’un premier ministre », comme l’a souligné Sandrine Rousseau.
L’écologiste Sandrine Rousseau a averti que le Nouveau Front Populaire prend trop de temps à désigner un Premier ministre, lors d’une interview sur RMC, ce qui cause des inquiétudes et nuit aux progrès. Elle a souligné que la gauche répète souvent les mêmes erreurs en se concentrant plus sur la compétition interne qu’à donner un élan et former un gouvernement. Rousseau attribue ces erreurs à une part de la situation instable de la pays.
Les socialistes et les « insoumis » sont au cœur des débats à huis clos, dans une tentative de proposer un candidat venant de l’un de leurs groupes pour le poste de Premier ministre. Rousseau a également souligné qu’il est crucial d’éviter de céder à cette tentation.
Eric Dupond-Moretti estime que la seule majorité absolue possible serait une coalition de communistes, socialistes, écologistes, le groupe central et la droite traditionnelle. Il a insisté sur le fait que pour obtenir une majorité, il est nécessaire que tous travaillent de concert.
Dupond-Moretti a également mentionné qu’un accord devait être trouvé entre le centre, la droite et la « gauche républicaine ». Il a exclu l’extrême-droite ainsi que la France Insoumise, affirmant que les élus de ce groupe ont démontré un manque de respect pour le Parlement. Selon lui, cette formation politique n’est pas dans les normes et c’est donc un refus catégorique de la prendre en compte.
Le Ministre de la Justice, M. Dupond-Moretti, souligne l’interdépendance entre les socialistes et les membres du parti Les Républicains (LR) en cas d’élection ou de réélection. Selon lui, chaque parti est sous l’obligation de reconnaitre l’appui apporté par les électeurs de l’autre pour obtenir la victoire. Il déplore que ce concept ait été occulté suite aux élections récentes.
Le ministre appelle donc les partis de l’arc républicain, qu’il considère comme responsable, à se rassembler pour trouver une solution mutuelle. Deux options sont disponibles : former une coalition ou établir un pacte législatif. Les deux propositions offriraient la possibilité de collaborer, de produire diverses lois et de promouvoir la progression du pays dans ce contexte exceptionnel.
Concernant la question de la majorité à former, M. Dupond-Moretti suggère que cela pourrait être une alliance des communistes, socialistes, écologistes, centristes, et de la droite traditionnelle. Il estime que les électeurs ont déjà fait assez d’efforts et que les élus devraient maintenant emboîter le pas.
Cependant, cette position diverge de celle de Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, qui avait auparavant exclu les écologistes de la formule.
Par ailleurs, le Président de la République a récemment exprimé sa divergence d’opinion par rapport à la victoire des législatifs de gauche. Il préconise pour sa part une grande alliance avec les partis politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines. Cependant, cette alliance ne comprendrait ni le Rassemblement National, ni La France Insoumise.
D’après nos journalistes, Nathalie Segaunes et Claire Gatinois, dont le travail est disponible ici :
Un appel a été lancé via une lettre, publiée par la presse régionale quotidienne, par une personnalité non spécifiée aux forces politiques républicaines pour la création d’une majorité fiable, au vu des élections du dimanche où aucun parti n’a triomphé. Les gauchistes ont critiqué cette lettre, affirmant que la victoire du Nouveau Front Populaire (NFP) indique que les Français ont fait un choix.
À propos des émissions du matin, Sandrine Rousseau, la députée écologiste, sera sur RMC à 7h40. Le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, sera sur RTL, tandis que la ministre de la culture, Rachida Dati, sera sur France 2. François Bayrou, président du MoDem, apparaîtra sur TF1. Bruno Retailleau, leader de Les Républicains au Sénat, sera sur Europe 1/CNews à 8h10. Les dirigeantes syndicales, Sophie Binet (CGT) et Marylise Léon (CFDT) seront respectivement sur LCI et France Inter à partir de 8h20. Gérard Larcher, président du Sénat, sera sur BFM-TV/RMC à 8h30 et Mathilde Panot, députée d’« insoumise », sera sur Franceinfo.
Les discussions continuent entre les partis de gauche, les négociations au sein du NFP visant à identifier un premier ministre se poursuivent. Les socialistes et les « insoumis » tentent individuellement d’utiliser leur pouvoir pour obtenir un avantage.
Outre-Atlantique, Emmanuel Macron participe au sommet du 75ème anniversaire de l’OTAN à Washington.
Quelques faits à noter pour mardi soir,
Le Nouveau Front populaire se réunira en fin d’après-midi pour « tracer le chemin » de son programme, selon les mots de Manuel Bompard.
Jordan Bardella reconnaît sa « contribution » à la « débâcle » du RN et affirme que les postulants « non conformes ne seront pas accommodés ».
Emmanuel Macron sollicite à Gabriel Attal de conserver son poste de premier ministre « pour l’instant » dans le but « de garantir la stabilité du pays », conformément à l’Elysée.
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Dimanche, le chef de file de la France insoumise, candidat à la présidentielle, a prédit « un événement gravissime » juste avant le scrutin suprême, suscitant l’indignation de proches de victimes et de nombreuses réactions politiques.
Le traité du Quirinal entre l'Italie et la France sera signé jeudi. Il s'agit d'un accord historique annoncé en 2017 qui favorise la coordination entre les deux pays.