Avec une entrée discrète et sans conférence de presse planifiée, Emmanuel Macron s’est fait discret le mercredi 10 juillet lors du premier jour de son sommet de l’OTAN, contrastant avec son habitude de théâtraliser sa participation aux grands rassemblements internationaux. Au milieu d’une crise politique suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, Macron est arrivé tard dans la matinée, après avoir raté la cérémonie de la veille célébrant le 75ème anniversaire de l’Alliance atlantique, en présence de Joe Biden et des dirigeants des pays membres de l’OTAN.
Le but du sommet était de renforcer le soutien de l’OTAN à l’Ukraine, qui a été occupée par la Russie pendant plus de deux ans. C’était la première fois que les 32 membres de l’organisation s’entendaient pour soutenir que l’Ukraine est sur une « voie irréversible » vers l’OTAN, bien que cela doit se produire seulement après la fin de la guerre initiée par la Russie. Ce consensus a été difficile à atteindre, car il a dû satisfaire les partisans d’une intégration rapide de l’Ukraine dans l’OTAN – principalement les pays d’Europe centrale et nordique, la France et le Royaume-Uni – et les positions plus prudentes des États-Unis et de l’Allemagne, qui craignent une escalade avec Moscou.
D’après Joe Biden, Poutine recherche uniquement la capitulation totale de l’Ukraine. Celui-ci exhorte ses alliés à se resserrer pour contrer cette menace et les craintes associées à un possible retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Le chancelier Olaf Scholz estime que les actions de l’OTAN apportent à l’Ukraine la clarté nécessaire.
Emmanuel Macron, auparavant à l’avant-garde du soutien à l’Ukraine, a prévu de témoigner son engagement envers ce pays lors d’une réunion avec le président Volodymyr Zelensky. Bien qu’il ait réussi à éviter une cohabitation difficile avec le Rassemblement national, Macron reste reticent quant à ses projets, en particulier alors que l’OTAN cherche à intensifier son soutien face à l’assaut russe sur le territoire ukrainien.
Alors que des pays comme les États-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Roumanie et l’Italie se sont engagés à fournir à Kiev cinq systèmes antiaériens supplémentaires, Macron n’a pas fait de commentaires sur ce sujet. Cependant, il est généralement admis que la France est au courant des plans de l’Italie, étant donné que le système SAMP/T Mamba promis par l’Italie est produit conjointement avec la France.
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