C’est le premier document légal qui donne une idée des accusations portées contre Christian Tein, le leader indépendantiste à la tête de la Cellule de Coordination des Actions de Terrain (CCAT). Il est soupçonné d’avoir organisé l’insurrection violente qui a éclaté le 13 mai en Nouvelle-Calédonie. À l’issue d’une audience via visioconférence, le 3 juillet, la Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Nouméa a décidé de maintenir Tein en détention provisoire en France métropolitaine, où il est confiné dans une cellule isolée du centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin).
Tein s’opposait à son déplacement. « Le retour, même temporaire, de l’accusé en Nouvelle-Calédonie risquerait de causer de sérieux désordres publics », selon le verdict dont Le Monde a obtenu connaissance. Pour les juges, ces troubles éventuels ne seraient pas le fait du camp indépendantiste : « Sa présence risque d’alimenter un sentiment d’insatisfaction considérable parmi les milliers de victimes qui ont perdu leur travail, leur entreprise, leur maison incendiée par les émeutiers, ou les familles des personnes qui sont décédées faute d’avoir pu avoir accès à leur traitement médical en raison des barrages érigés et maintenus sur ordre de Christian Tein par les émeutiers. »
L’individu en charge, qui s’est volontairement rendu à la gendarmerie le 19 juin, incarne toutes les accusations formulées par le procureur contre les huit autres séparatistes détenus temporairement entre le 22 et 24 juin. Ils sont accusés de « complicité d’homicide », « vol à main armée en groupe », « détruire en groupe le bien d’autrui avec un moyen dangereux pour les gens », « participation à un gang criminel dans le but de commettre un crime ou un délit » et « participation à un groupe constitué en vue de préparer des violences contre des personnes ou la destruction de biens ». Les avocats du dirigeant n’ont pas encore pu accéder au dossier, qui est toujours en traitement au greffe de Nouméa.
La phrase « Action soigneusement planifiée » décrit les premiers actes de violence qui ont commencé le 12 mai et, en particulier, la nuit du 13 mai à Grand Nouméa. Selon l’accusation, ces actes étaient le « résultat d’une action soigneusement planifiée et mise en place par la CCAT, qui était présente à tous les niveaux, avec des référents de quartier chargés de diriger les agissements de jeunes issus des quartiers défavorisés ».
Pour discuter des responsabilités de M. Tein, le document mentionne d’abord des déclarations publiques. Le 24 avril, il a déclaré : « Nous irons chercher les gens qui sont à Grand Nouméa ». Ou le 8 mai, lors d’une marche pacifique, il a suggéré que les militants « devraient enfreindre la loi…, s’en prendre aux banques, aux assurances, aux multinationales », ajoutant qu’il avait « déjà acheté [son] cercueil, car c’est ainsi que les choses vont progresser, et qu’ils ne feront pas de cadeau pour changer le pays ».
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