Ce lundi 8 juillet, les nouveaux élus se sont rassemblés à l’Assemblée nationale pour effectuer diverses formalités, comme la création de leur badge, l’accréditation de leurs collaborateurs et la récupération d’un sac rempli de présents destinés à leur famille. Il ne faut bien entendu pas oublier l’écharpe tricolore, objet personnel et hautement symbolique. Les gagnants des élections législatives entame ce chemin bien défini en commençant par la place du Palais-Bourbon où ils sont accueillis par une foule de médias, souvent incapables d’identifier les nouveaux visages, à moins d’avoir été récemment ministre de la santé, comme Aurélien Rousseau, nouveau député du Front populaire des Yvelines.
Devant la porte imposante de l’Assemblée, Dieynaba Diop (NFP) prend le temps de répéter et d’épeler son nom, alors qu’elle vient d’être élue lors du deuxième tour des élections anticipées. La nouvelle députée socialiste semble un peu intimidée, bien qu’elle ne soit pas étrangère au monde politique. « A l’âge de 9 ans, j’ai eu l’opportunité d’être sélectionnée pour le sapin de Noël de l’Elysée et de rencontrer le président François Mitterrand, se souvient-elle. Aujourd’hui, je pense à la petite fille que j’étais à cette époque et à mon père qui doit être très fier. »
Un sentiment de victoire et d’allègement règne parmi la gauche, suite au succès du NFP lors du second tour des élections. « Il y a une véritable joie parmi nous, car nous aurions pu nous retrouver dans une majorité de Rassemblement national, » confie Arthur Delaporte, qui vient d’être réélu dans le Calvados. Toujours en contrôle lors des interviews, le socialiste se plait à jouer à un jeu de « ni oui ni non, ni premier ministre ». « Et pour le poste de premier ministre ? J’ai plusieurs noms en tête, mais il n’est pas approprié d’en proposer un en ce moment » , explique-t-il. A quelques pas de lui, Jérôme Guedj, également réélu, ne semble pas s’ennuyer et s’essaie même aux interviews en anglais… »J’espère que c’était intelligible », s’excuse le député socialiste de l’Essonne.
Richard Ramos, quant à lui, offre une comparaison culinaire plus qu’inhabituelle. « Le Nouveau Front populaire, c’est de la vinaigrette. Et la vinaigrette n’est homogène que lorsqu’elle est agitée », illustre le député MoDem du Loiret. Comme l’attention des médias se tourne vers lui, il en profite pour adresser un message direct à Emmanuel Macron. « Le président a fait preuve de dédain envers les députés avec cette dissolution. Beaucoup lui en tiennent toujours rancune, même dans son propre camp », précise l’homme connu pour son franc parler.
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