Dominique Voynet reprend sa place à l’Assemblée nationale. Cette ex-ministre du territoire et de l’environnement sous Lionel Jospin (1997-2001) a gagné l’élection avec 60% des votes dans la deuxième circonscription du Doubs, contre Eric Fusis du Rassemblement national (RN). Sa victoire a été aidée par le retrait du candidat sortant de la majorité présidentielle, Benoît Vuillemin, au deuxième tour. Avec François Hollande (anciennement premier secrétaire du Parti socialiste), cette éminente écologiste est la seconde personnalité symbolique de la « gauche plurielle », qui avait pris le pouvoir en 1997, à venir à l’Assemblée nationale.
Après avoir quitté la politique nationale à la fin de son mandat en tant que sénatrice de Seine-Saint-Denis en 2011, Voynet, qui a également été candidate aux élections présidentielles de 1995 et 2007, avait repris, il y a deux ans, la direction des instances locales des Ecologistes dans sa Franche-Comté natale. Elle a ensuite été nommée candidate du Nouveau Front populaire. Cette décision a toutefois suscité la colère de plusieurs féministes qui ne lui pardonnent pas son soutien à son ancien adjoint Denis Baupin, qui a été accusé de violences sexuelles par plusieurs militantes des Verts en 2016.
L’ex-chef du parti n’a pas été ébranlée, ayant le champ libre après que l’ancien député Renaissance Eric Alauzet, un de ses anciens alliés, a décidé de ne pas se représenter. À l’âge de 65 ans, la candidate écologiste a adopté une attitude de « résistance » face à la menace du RN, ce qui a gagné la sympathie des électeurs de gauche dès le premier tour. Ils ont été rassurés par son parcours politique notable en tant qu’ancienne élue locale – elle a été maire de Montreuil de 2008 à 2014 – et ancienne ministre. Ses anciennes luttes locales – contre le canal Rhin-Rhône – et nationales (l’abandon du nucléaire, la réduction des jours de chasse, etc.) ont marqué ces territoires où les écologistes ont une présence significative.
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