Il est évident que Les Républicains (LR) ne font pas encore un retour en vue, cependant, ils ont réussi à se sauver lors du second tour des élections législatives qui s’est déroulé le dimanche 7 juillet. Les premières estimations de l’institut Ipsos Talan pour France Télévisions, Radio France, France 24/RFI et LCP Assemblée nationale prévoient qu’il y aura entre 57 et 67 députés LR et divers droite dans la nouvelle Assemblée nationale.
Malgré leur position en tant que quatrième force politique, la droite avait surtout l’espoir de ne pas voir son nombre de 61 députés réduire davantage. Malgré ce futur pourtant incertain après le premier tour, face à ce qui ressemblait à une vague du Rassemblement national (RN), avec 33 LR sortants en ballotage défavorable, 39 candidats LR allaient devoir affronter soit un candidat RN soit un adversaire soutenu par Eric Ciotti. Eric Ciotti est le président contesté de LR, que ses dirigeants cherchent à éliminer suite à son alliance avec l’extrême droite.
Après 20 heures du soir du premier tour, les Républicains (anti-Ciotti) publiaient un communiqué dans lequel ils critiquaient aussi bien le Nouveau Front populaire (« Nous combattons les outrances d’une extrême gauche dominée par La France insoumise ») que le RN (« dont le programme démagogique entraînera le chaos et l’appauvrissement de notre pays »). Cependant, derrière cette déclaration à l’échelle nationale, les candidats en difficulté dans leurs circonscriptions observaient avec soulagement les désistements de leurs adversaires de gauche arrivés en troisième position. Dans une telle situation, les députés sortants ont compté sur leur ancrage territorial solide face à des adversaires RN souvent peu connus sur le plan local.
L’avenir demeure flou pour un parti toujours en proie à des divisions et affaibli par la controverse Ciotti, malgré un semblant de survie réussie. Face à une Assemblée nationale sans majorité évidente, le futur rôle de la droite reste dans l’ombre. Tandis que des personnalités importantes du parti telles que Xavier Bertrand plaident pour une intégration dans une large coalition, la position officielle continue de prôner une droite autonome – un sentiment qui est soutenu par Laurent Wauquiez. Après s’être positionné pour un retour comme député en Haute-Loire, sept ans après avoir quitté l’Assemblée, celui qui aspire à être le candidat de droite pour les présidentielles de 2027 aura un rôle clé dans le prochain groupe.
Des divergences pourraient effectivement survenir entre les « survivants » qui prônent l’autonomie, et ceux qui seraient ouverts à rejoindre une nouvelle majorité mixte avec des tenants du macronisme, du socialisme, ou même de l’écologie. Une autre question reste pendante : combien de députés de diverses tendances de droite se rallieront au groupe LR pour déterminer son véritable poids.
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