L’ancien président de la France, François Hollande, a réussi son retour en politique en remportant une élection pour devenir député de la Corrèze. Il a triomphé sur Maïtey Pougey, la candidate du Rassemblement national (RN), et Francis Dubois de Les Républicains (LR) avec une marge de 43,1%. À 69 ans, Hollande reprend donc sa position de député de Tulle et devient le deuxième ex-président à rejoindre l’Assemblée nationale depuis Valéry Giscard d’Estaing en 1984. Malgré une présence limitée dans les débats de gauche jusque-là, Hollande peut tenter une fois de plus de se positionner dans ce paysage politique.
Sa sélection comme candidat des socialistes de Tulle dans la 1re circonscription de la Corrèze avait été inattendue, y compris pour son propre parti. Malgré ses efforts pour rester pertinent grâce à la publicité astucieuse de ses livres à travers la France, son parti, dirigé par Olivier Faure, l’avait gardé à l’écart des débats publics. De plus, ses alliés écologistes et « insoumis » n’ont manqué aucune chance de critiquer son bilan politique. Sa participation à cette élection n’était donc pas du tout anticipée.
L’ancien président fait un véritable retour en force. Il n’a pas mâché ses mots ces derniers temps en critiquant la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, qualifiant cette action comme mal chronométrée et pire qu’irresponsable. Il a reçu un retour de la monnaie de leurs pièces par la majorité présidentielle, qui ne présentait pas de compétiteur contre lui mais soutenait le député LR en place, bien établi.
François Hollande résonne à nouveau dans les oreilles du public
Le socialiste avait pris de l’avance lors du premier tour, le dimanche 30 Juin, avec 37,6% des suffrages, abordant le second tour dans un scénario qui lui était favorable. Il avait ainsi surpassé la candidate du RN, arrivée deuxième avec 30,9% des voix, un score exceptionnel sur ce territoire traditionnellement de gauche. Bien derrière, néanmoins qualifié pour le second tour, le LR Francis Dubois avait persisté, malgré les demandes de désistement provenant de partout.
Au cours de la semaine de campagne entre les deux tours, on a pu voir un François Hollande en confiance et détendu, parcourant les marchés, prenant son temps sur les terrasses de cafés, en prenant des selfies à tout va, tandis que sa concurrente d’extrême droite brillait par son absence. Cependant, elle s’était fait remarquer lors d’une interview absurde sur LCI, où elle affirmait que les villes de Corrèze étaient submergées par les immigrants. Le socialiste avait quant à lui misé sur l’aspect relationnel dans une circonscription qu’il connaît comme sa poche, étant deux fois élu (de 1988 à 1993 et de 1997 à 2012).
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