Durant sa visite à Trieste, dans le nord-est de l’Italie, le pape François a exprimé dimanche 7 juillet, son inquiétude en raison de la crise de la démocratie. Le Pape a regretté que la démocratie ne soit pas en bonne forme à travers le monde aujourd’hui. Présent devant un groupe d’un millier de personnes rassemblées pour le 50e anniversaire des Semaines sociales organisées par l’Eglise catholique italienne, il a souligné que les « tentations idéologiques et populistes » sont préoccupantes, sans faire de référence directe à un pays.
Le même jour, l’élection législative a eu lieu en France pour son second tour, où le Rassemblement national (RN), le parti d’extrême droite, pourrait être victorieux. Le pape a insisté sur le fait que les idéologies peuvent être séduisantes, en les comparant à la persona qui jouait de la flûte dans le conte de Hamelin, elles peuvent être attrayantes, mais conduisent à l’autonégation.
Avant les élections européennes, la montée du populisme et des nationalismes étaient également une source de préoccupation pour les évêques de plusieurs pays. L’extrême droite est déjà au pouvoir dans des pays tels que l’Italie, la Hongrie et les Pays-Bas. Le Pape a évoqué son inquiétude face à l’abstention croissante dans le monde en demandant ce que cela signifie lorsqu’un petit nombre de personnes votent.
Jorge Bergoglio a dénoncé plusieurs obstacles à la démocratie, notamment la corruption, l’illégalité, le pouvoir qui se réfère à lui-même, l’exclusion sociale, la marginalisation et l’indifférence. Il a également invité à éviter « la polarisation qui appauvrit ».
L’évêque de Rome, qui est maintenant âgé de 87 ans, a exprimé ses inquiétudes concernant la culture du rejet qui crée une ville qui n’a pas de place pour les plus démunis, les femmes, les enfants, les jeunes, les personnes malades et vulnérables. Il a insisté sur l’importance d’encourager l’inclusion dès la plus jeune enfance.
Le prélat a fait son arrivée à Trieste, une petite ville de 200 000 habitants sur la côte adriatique, proche de la frontière slovène, tôt dimanche matin. Durant son séjour, il prévoit de rencontrer des représentants religieux, des académiciens mais aussi des immigrants. Une grande messe sera présidée par lui-même sur la place publique de la ville avant de retourner au Vatican en début de soirée.
C’est la troisième fois que l’ecclésiastique argentin se déplace en Italie cette année, après Venise en avril et Vérone en mai. Malgré certains problèmes de santé qu’il a rencontré durant l’hiver, qui l’ont forcé à annuler plusieurs engagements, il semble être en bonne forme ces dernières semaines. Notamment, François se déplace en fauteuil roulant. Sa visite à Trieste prévaut son voyage le plus lointain à l’étranger – en Asie et en Océanie, prévu pour septembre.
Laisser un commentaire