À Bonneuil-sur-Marne, une altercation agressive impliquant des partisans du Rassemblement national (RN) et deux mères avec leurs jeunes enfants a été rapportée. Selon un communiqué de Denis Öztorun, le maire de la ville, jeudi après-midi, ces femmes ont été verbalement agressées et menacées par des militants du RN, accusation que la candidate du parti d’extrême droite présente sur les lieux dément.
L’incident s’est produit près d’une école élémentaire à 16h45 où « cinq personnes affichant des posters du Rassemblement national ont bousculé des enfants qui jouaient à proximité, avant de finir leur affichement et de partir rapidement », déclare le communiqué. Il précise que ces individus auraient ensuite « malmené et agressé verbalement » deux mères qui s’étaient opposées à eux en enlevant une affiche.
Cependant, un informateur de la police non identifié a donné à l’Agence France-Presse (AFP) une version légèrement différente du début de l’incident. Selon cette source, quatre personnes collant des affiches pour le parti d’extrême droite ont été d’abord confrontées verbalement par des parents d’élèves et des jeunes avant une bousculade et le déchirement des affiches. Cette source confirme néanmoins le récit du maire concernant la suite des événements.
Le document précise que ces afficheurs sont revenus sur les lieux en voiture et sont sortis du véhicule armés d’une matraque télescopique. Ils ont menacé les mères en disant : « On va nettoyer, de toute façon tout cela, c’est fini, c’est le FN qui passe ». La même source policière confirme que les accusés ont brandi une matraque avec leurs visages cachés, affirmant qu’ils allaient « nettoyer ». Aucune arrestation n’a été effectuée sur le terrain.
La déclaration du maire a également signalé la présence de la candidate du RN pour la première circonscription du Val-de-Marne, Anne-Gaëlle Sabourin. Il affirme qu’elle a dit à deux fonctionnaires municipales sur place qu’elles allaient être licenciées et qu’elles ne faisaient rien. Anne-Gaëlle Sabourin, contactée par l’AFP vendredi, a rejeté toutes les allégations. Elle soutient plutôt que ce sont les deux femmes qui ont déchiré des affiches et « insulté » l’équipe de la candidate. Elle prévoit de porter plainte pour diffamation et vandalisme de matériel électoral.
M. Öztorun, interrogé par l’AFP, a révélé que les deux mères de famille ont été profondément bouleversées et prévoient de porter plainte vendredi pour ces actes, tout comme les fonctionnaires municipales. Le candidat du Nouveau Front populaire de la circonscription, soutenu par La France insoumise, le militant pour les droits des enfants, Lyes Louffok, a « exprimé son soutien » jeudi soir sur X. « C’est le véritable visage de l’extrême droite », a-t-il remarqué.
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