Deux individus ont été inculpés pour l’agression de Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement, et de son équipe à Meudon, Hauts-de-Seine, mercredi dernier, comme l’a signalé le bureau du procureur de Nanterre à l’Agence France-Presse, le samedi 6 juillet. Les inculpés, un adulte et un adolescent, ont été mis en examen vendredi soir.
L’adulte a été emprisonné de manière provisoire tandis que l’adolescent a été placé en liberté surveillée avec l’obligation de résider dans un centre éducatif fermé, a précisé le parquet.
Ces deux individus ont été inculpés pour des actes de violence commis envers un élu, avec ou sans arme sur Mme Thevenot ou sa remplaçante, Virginie Lanlo, ainsi que pour violences en groupe armé à l’encontre d’un activiste, selon la même source.
L’individu adulte, né en 2004, a déjà été condamné deux fois, une fois pour trafic de drogue et une autre fois pour conduite sans permis et recel. L’adolescent, né en 2007, a été jugé deux fois pour vol en groupe et port d’armes, et fait l’objet d’une mesure d’éducation judiciaire, a indiqué un communiqué du parquet vendredi. De plus, deux autres adolescents ont été relâchés après que leur garde à vue a été levée par manque de preuves suffisantes à ce stade.
Le mercredi, Mme Thevenot, candidate aux élections législatives des Hauts-de-Seine, et Mme Lanlo ont été victimes d’une agression alors qu’ils collaient des affiches. Ils ont été attaqués par une vingtaine de personnes, d’après une source proche de l’affaire. Mme Thevenot n’a pas été blessée dans l’agression, cependant, un membre de son personnel et un militant ont été blessés et emmenés à l’hôpital.
Le dernier est toujours en hospitalisation, comme le précise le communiqué publié par le procureur vendredi. Actuellement, son incapacité totale à travailler (ITT) est estimée à trente jours. De son côté, Virginie Lanlo a une ITT de cinq jours suite aux violences qu’elle a subies, et son véhicule a également été endommagé.
L’attaque contre Prisca Thevenot et son équipe a fortement secoué le monde politique juste avant le deuxième tour des élections législatives anticipées. Les derniers moments de la campagne, qui s’est conclue vendredi soir, ont été marqués par une augmentation des confrontations verbales et physiques.
Comme l’a souligné le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, cinquante et un candidats, suppléants ou militants ont été victimes d’agressions physiques en France ces derniers jours.
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