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« Bardella veut diviser Bercy en 2024 »

Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, compte restructurer « la forteresse Bercy » s’il devient Premier ministre après le second tour des élections législatives le 7 Juillet. Dans une récente interview avec Le Figaro, Bardella a exprimé son intention de diviser les responsabilités actuelles de Bruno Le Maire entre deux ministres distincts. L’un se concentrerait sur les finances publiques, tandis que l’autre se consacrerait exclusivement à la croissance.

Bardella a déjà des candidats en vue pour ces postes et a indiqué qu’ils ont accepté ses propositions. Cependant, Jean-Philippe Tanguy, qui est actif dans le débat économique, ne serait probablement pas inclus dans cette paire, contrairement à ses attentes. Un conseiller proche de Marine Le Pen a informé qu’un ancien de Bercy «qui comprend le fonctionnement de l’État et peut dialoguer avec les marchés financiers» serait plus susceptible d’hériter du portefeuille des finances.

Quant au ministère dédié à la croissance, il pourrait être attribué à une personne issue du monde des affaires, comme François Durvye, le deuxième en commandement de Pierre-Edouard Stérin dans le fond d’investissement Otium Capital et un collaborateur du RN. En plus de ces deux ministres, Bardella envisage d’ajouter quelques ministres délégués à son équipe. Actuellement, Bruno Le Maire a sous sa houlette trois ministres délégués et un secrétaire d’État.

Un potentiel remaniement du département de Bercy a été discuté dans un souci d’efficience, comme le suggère les commentaires de Jean-Philippe Tanguy concernant la concentration de responsabilités autour de Bruno Le Maire. Renforcer le contrôle politique sur l’administration est devenu une priorité. Cependant, ce peut être risqué d’avoir deux ministres avec des attributions restreintes car cela pourrait conduire à des conflits, comme cela a été le cas entre Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg de 2012 à 2014.

Dans le cadre du repensé, l’ébauche de la nouvelle structure institutionnelle est surtout symbolique des nouvelles priorités économiques établies par le RN. Ce parti souhaite éviter des propositions économiques qui pourraient effrayer les électeurs ou les marchés. Par exemple, la nationalisation des autoroutes n’est plus mentionnée dans le programme officiel de Jordan Bardella. De plus, l’abolition de l’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans ne serait appliquée qu’à une étape ultérieure, tout comme l’éventuelle suppression des droits de succession. En outre, la proposition de quitter la zone euro a été abandonnée par le parti depuis 2017.

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