La réforme de l’assurance-chômage, annoncée comme suspendue par l’entourage du Premier ministre Gabriel Attal le dimanche 30 juin, a suscité la surprise et renforcé l’incertitude qui a dominé ce sujet litigieux ces derniers jours. Il convient de noter que le chef du gouvernement avait promis de publier le décret permettant de mettre en œuvre son programme d’ici le 1er juillet, mais a finalement décidé de modifier sa direction. Cette décision marque une victoire pour les syndicats, la gauche et l’extrême droite, qui sont opposés aux mesures proposées, car elles impliqueraient un renforcement des conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi.
Les informations sur la suspension de la réforme ont été dévoilées peu après 22h30 le dimanche, alors que les résultats du premier tour des élections législatives étaient encore en cours, illustrant l’importante défaite subie par le camp du président. L’administration de Matignon a justifié le report de la réforme par la volonté d’apporter des « ajustements » et d’engager des « discussions entre forces républicaines ». « Ceci constitue le premier geste de Gabriel Attal dans la perspective des futures majorités de projets et d’idées qu’il a mentionnées ce soir », ont déclaré les services du Premier ministre. Ils faisaient référence à une déclaration antérieure du chef du gouvernement, où il avait exprimé son intention de former des alliances pour « empêcher l’extrême droite d’obtenir une majorité absolue ».
« Sortir de notre zone de confort »
Lors de son passage à TF1 lundi soir, M. Attal a expliqué sa décision d’opter pour une approche conciliante : « Il serait contradictoire de ma part de revendiquer une Assemblée diversifiée, capable de coopérer et de débattre au profit des citoyens français, pour ensuite imposer un décret impopulaire au lendemain des élections du premier tour. Un tel acte serait perçu comme autoritaire », a-t-il déclaré. Pour lui, mettre en veilleuse la réforme est un signe clair d’écoute du message envoyé par les électeurs français: « Nous devons changer notre façon de gouverner et nous pousser hors de notre zone de confort », a-t-il ajouté.
Ce geste d’apaisement pourrait également être vu comme une tentative de soutien aux candidats de Macron à la recherche d’appuis pour le second tour des élections législatives. Avant d’introduire une réforme aussi importante, qui n’a peut-être pas été expliqué clairement, il est nécessaire de privilégier le consensus autant que possible, partage Charlotte Parmentier-Lecocq, qui a présidé la commission des affaires sociales sous la précédente législature et qui se présente à nouveau dans une circonscription du Nord.
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