Suite à l’échec de son parti lors du premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron a organisé une réunion avec le gouvernement de Gabriel Attal au palais de l’Elysée le lundi 1er juillet en début après-midi. Au cours du rassemblement dans le salon Murat, le président semble imperturbable, d’après le compte rendu d’un participant, malgré l’approche menaçante du Rassemblement National (RN) vers le pouvoir. Cependant, l’émotion est à fleur de peau chez certains ministres candidats, en particulier ceux qui ont été contraints de retirer leur candidature après le premier tour pour contrer le RN. L’ambiance n’est pas des plus réjouissantes, indique une ministre.
Malgré l’appel du président pour une large mobilisation démocratique et républicaine contre le parti de Le Pen lors du second tour, lancé lors de son bref discours dimanche soir, les désaccords persistent au sein de la coalition présidentielle quant à la stratégie à adopter avant le 7 juillet.
L’ex-Premier ministre et président du parti Horizons, Edouard Philippe, a insisté pour que « aucune voix » ne soutienne les candidats du RN ni ceux de la France Insoumise (LFI). François Bayrou, chef du MoDem, et Yaël Braun-Pivet, présidente sortante (Renaissance) de l’Assemblée Nationale, ont plaidé pour une analyse situationnelle. Alors que le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé le retrait en faveur d’un candidat « partageant nos valeurs républicaines » dans les cas où une candidature maintenue pourrait conduire à l’élection d’un député du RN.
Lors d’une réunion qui a eu lieu lundi, différents ministres du gouvernement ont exprimé leurs points de vue à Emmanuel Macron. Bruno Le Maire (Économie), Christophe Béchu (Transition Écologique), Catherine Vautrin (Travail et Santé) et Olivia Grégoire (Entreprises et Tourisme), tous issus de la droite, ont affirmé leur soutien à la position « ni RN, ni LFI » exprimée par Édouard Philippe. Selon eux, le RN et le LFI sont des dangers pour la République et la nation respectivement. En même temps, le ministre de Transition Ecologique insiste sur la nécessité d’une clarté totale envers le LFI, perçu comme une menace plus grande pour la France que le RN par le peuple français. Il avertit que l’ambigüité dans ce contexte pourrait se retourner contre eux.
Cependant, d’autres ministres comme Hervé Berville (Mer), Patrice Vergriete (Transports) et Fadila Khattabi (Personnes Handicapées), venus de la gauche, militent pour un « désistement inconditionnel » au second tour s’il y a un risque qu’un candidat du RN l’emporte. Ils soulignent qu’il existe une diversité d’opinions au sein du LFI et encouragent à faire une distinction entre les différents candidats du parti. En réponse à cela, Olivia Grégoire réplique qu’ils ne sont pas un centre de triage.
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