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En 2024, à Paris, la gauche atteint son apogée lors des élections législatives

Le dimanche 30 juin, lors du premier tour des élections législatives, les Parisiens ont une fois de plus fait preuve de leur réticence envers l’extrême droite. Le Rassemblement National (RN), malgré un record de votes au niveau national (33,1 %), n’a pas réussi à gagner beaucoup de terrain à Paris. Bien que le parti ait connu une légère hausse lors du scrutin européen du 9 juin (8,5 % contre 7,2 % en 2019), seul un candidat lepéniste, Louis Piquet, a réussi à accéder au second tour des législatives (avec 17,5% des voix dans le 16e arrondissement) prévu pour le dimanche 7 juillet.

Ce résultat n’est certainement pas une surprise, mais il continue de dessiner une image contrastée de l’électorat national. Cependant, un changement notable a été observé grâce à l’excellent rendement du Nouveau Front Populaire (NFP), marquant un tournant dans la dynamique politique parisienne. C’est un changement significatif par rapport aux 1,7 % obtenus par Anne Hidalgo, maire socialiste de Paris lors de l’élection présidentielle il y a deux ans.

Au premier tour, neuf candidats de la gauche unie ont été élus ou réélus à Paris. Parmi eux, cinq proviennent de la France insoumise (LFI) : Sophia Chikirou (58,1 %), Rodrigo Arenas (50,6 %), Sarah Legrain (62,4 %), Danièle Obono (64,2 %) et Aymeric Caron (50,3 %). Trois issus d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) : Pouria Amirshahi (54,2 %), Eva Sas (50,7 %), Sandrine Rousseau (52,1 %). Enfin, un membre du Parti Socialiste (PS), Emmanuel Grégoire, a également été élu avec 50,8 % des voix.

En outre, le NFP établit quatre autres candidats en position de tête dans les dix-huit districts de Paris. Même avec le minimum d’efforts déployés par Anne Hidalgo pour soutenir les candidats du NFP lors de cette campagne, ces résultats pourraient la rassurer dans sa possible intention de viser un troisième mandat municipal en 2026.

Comment se fait-il que la gauche à Paris retrouve une telle vitalité ? « Les deux ans supplémentaires d’Emmanuel Macron au pouvoir ont éloigné les gens, même à Paris qui avait massivement voté en faveur de la coalition présidentielle », analyse la candidate EELV Léa Balage El Mariky, citant « l’aggravation du débat public, la loi sur l’asile et l’immigration, le mépris des classes, la dissolution… »

La coalition présidentielle est en régression partout

Quant à l’opposition, « la gauche a montré qu’elle peut s’unir », estime celle qui a remporté 46,14 % des votes au premier tour, dimanche, dans la 3e circonscription (zones du 17e et du 18e arrondissement), ce qui lui permet de surpasser Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques (33,9 %). Lors des dernières élections législatives de 2022, ce dernier avait vaincu Léa Balage El Mariky avec une différence de 770 votes. « Cette fois, j’obtiens plus que la somme des scores de gauche des élections législatives de 2022 », souligne la candidate.

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