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« Législatives 2024 : Majorité désistements candidats gauche »

Dans le contexte des éventuelles triangulaires et quadrangulaires issues des premières élections législatives, à 18 heures lundi, 173 candidats ont choisi de renoncer à leur candidature pour prévenir une dispersion des votes au deuxième tour et mettre un obstacle face au Rassemblement national. Cependant, d’autres ont préféré maintenir leur position. En fonction des situations et des larges différences entre les candidats, cela peut potentiellement bénéficier au parti d’extrême droite.

Autour de Lyon, la position incertaine des candidats présidentiels est notable. Le député sortant de la 12e circonscription du Rhône, Cyrille Isaac-Sibille, qui est également candidat du camp présidentiel, n’a pas renoncé à se présenter au second tour dans une triangulaire où le RN a de grandes chances de victoire. « Tout est encore possible », a annoncé l’élu du MoDem.

Lucie Gaillot-Durand, candidate de la société civile et proche des écologistes, a obtenu la majorité des voix au premier tour (30,02 %), suivie de M. Isaac-Sibille (28,97 %), avec Clémence Luisié du RN qui suit très près (24,96 %). Le candidat LR n’a obtenu que 13,88 % des voix. « Les voix restantes sont hautement incertaines dans un contexte d’opposition forte contre Macron. M. Isaac-Sibille joue un jeu risqué », a déclaré Thomas Dossus, sénateur écologiste de la région lyonnaise.

Dans la 8e circonscription, les candidats de l’Ensemble (Dominique Despras, 21,18 %) et des Républicains (Nathalie Serre, 20,66 %), troisième et quatrième respectivement au premier tour, se renvoient la responsabilité et refusent de se retirer.

En Haute-Garonne, deux candidats du camp Macron ont également décidé de maintenir leur candidature.

La ministre déléguée responsable des collectivités rurales, Dominique Faure, s’est positionnée à la troisième place (28,99% des votes) dans la 10ème circonscription de Haute-Garonne, devancée par le socialiste Jacques Oberti (36,24%) et Caroline Falgas-Colominarn (RN, 30,37%). Faure a confirmé lundi à l’Agence France-Presse qu’elle se présenterait au second tour. Elle a justifié sa décision en soulignant qu’elle ne voulait pas limiter le choix de ses 22 800 soutiens à voter pour RN ou LFI, surtout considérant que Oberti fait partie d’une alliance avec LFI.

Ailleurs, dans la 9ème circonscription voisine, le candidat de la majorité présidentielle Florian Delrieu, arrivé troisième (22,36% des votes), largement devancé par la députée écologiste sortante Christine Arrighi (47,53%) et suivie de près par la représentante du RN, Caroline Beout (24,89%), a également confirmé sa présence au second tour.

Le duel à Angoulême s’annonce serré. Dans la 1re circonscription de Charente, René Pilato (La France insoumise-Nouveau Front populaire), Thomas Mesnier (Horizons) et Marion Latus (Rassemblement national) seront tous trois en lice. Au premier tour, M. Pilato a obtenu 32,8% des votes, M. Mesnier, 30,3%, et Mme Latus, 30,26%.

En 2022, Thomas Mesnier avait remporté le deuxième tour par une marge étroite de seulement 24 votes sur M. Pilato. L’élection avait ensuite été contestée par ce dernier qui est devenu député en janvier 2023 lors d’une élection partielle. Cette fois, M. Pilato a gagné 1 382 voix de plus que Thomas Mesnier, suivi de très près – seulement 23 voix de différence – par la candidate RN.

Dans la première circonscription de Corrèze, le député sortant Francis Dubois a choisi de rester dans la course malgré une arrivée en troisième position au premier tour (28,64%), devancé par le socialiste François Hollande (37,63%) et Maïtey Pouget du RN (30,89%). Pour Dubois, la performance décevante de Hollande et l’incapacité de Pouget à représenter les électeurs justifient un rebond à droite.

À la troisième circonscription du Val-de-Marne, Loïc Signor (Ensemble), porte-parole de Renaissance, garde sa place pour le deuxième tour, bien qu’il était troisième au premier tour (23,77%), devancé par Louis Boyard (LFI-NFP, 42,17%) et Arnaud Barbotin (divers droite, associé à l’union entre le RN et Eric Ciotti, le dirigeant controversé du parti Les Républicains), à 27,31%. Le soutien du premier ministre, Gabriel Attal, et de Stéphane Séjourné, le secrétaire général du parti au pouvoir, est assuré à Signor dans sa campagne.

Olivier Véran a également décidé de rester dans la course en Isère, se positionnant derrière LFI mais bien devant le RN.

Dans la première circonscription de l’Isère, à Grenoble, Olivier Véran, l’ex-ministre de la santé (Ensemble), a décidé de rester en lice après s’être classé deuxième lors du premier tour (33,62%), derrière Hugo Prevost (LFI-NFP, 40,19%) et devant Alexandre Lacroix (LR-RN, 18,34%). « La République est en flammes. On ne négocie pas face au Rassemblement national. Voter, c’est freiner l’extrême droite et l’empêcher d’accéder au pouvoir », a-t-il posté sur X.

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