Dimanche 30 juin, 76 candidats ont été élus dès le premier tour grâce à une participation importante. Les 501 autres régions seront décidées lors du second tour le 7 juillet, qui verra principalement des duels et des épreuves à trois, avec dans la plupart des cas, un membre du Rassemblement national (RN) parmi les candidats.
Devant la montée de l’extrémisme de droite, qui pourrait obtenir plus de 289 sièges et donc la majorité absolue, les partis politiques ont choisi différentes stratégies pour bloquer le mouvement. Le Nouveau Front populaire à gauche a décidé de se retirer partout où ses candidats se placent en troisième position et le RN en première lors des épreuves à trois. Les partis de la coalition présidentielle privilégient une approche plus nuancée, refusant de soutenir systématiquement les candidats de La France Insoumise (LFI).
D’entre 76 élus au premier tour, 29 sont des femmes. Pour être élu au premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50% des votes, représentant au moins 25% des électeurs inscrits dans la circonscription. Grâce à une participation élevée (66,7 %), 76 députés ont été élus dès le dimanche 30 juin, parmi lesquels 29 femmes étaient présentes.
Les élus comprennent :
– 39 membres du RN ou LR-RN, dont la majorité sont en place depuis 2022 ;
– 31 représentants du Nouveau Front populaire, dont 20 de La France Insoumise, 5 du Parti socialiste, 4 écologistes et 2 communistes ;
– 1 représentant LR, Philippe Juvin, dans la 3e circonscription des Hauts-de-Seine ;
– 2 membres de la coalition présidentielle Ensemble, Pierre Cazeneuve dans la 7e circonscription des Hauts-de-Seine et Mikaele Seo dans la 1re circonscription de Wallis-et-Futuna.
Estelle Youssouffa et Moerani Frebault, tous deux du parti du centre, ont été élus respectivement dans la première circonscription de Mayotte et en Polynésie. Martine Froger, issue de la gauche radicale, a été élue dans la première circonscription de l’Ariège. Le second tour de l’élection prévoit 190 duels, dont la majorité (141) implique un candidat du Rassemblement national (RN). Dans 70 de ces duels, le RN est en opposition avec le Nouveau front populaire, ce qui en fait le type de duel le plus courant.
Par ailleurs, 306 élections comportent trois candidats, dont 299 incluent un candidat RN. Dans sept circonscriptions, le RN ne participera pas au second tour. Ces circonscriptions sont principalement situées en région parisienne. Il s’agit notamment de la deuxième circonscription de Haute-Savoie, de la deuxième et quatrième circonscription de Paris, de la huitième circonscription de l’Essonne, de la sixième circonscription des Hauts-de-Seine, de la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis et de la troisième circonscription de Val-de-Marne.
Parmi les 299 élections à trois candidats incluant un candidat du RN, on retrouve un candidat du Nouveau Front populaire en troisième position dans 126 cas. En règle générale, lorsque le RN est susceptible de remporter l’élection, la coalition de partis de gauche s’est engagée à se retirer. Par conséquent, la majorité de ces élections à trois candidats devraient se réduire à des duels entre le RN et un candidat bénéficiant du soutien des électeurs de gauche.
Dans 90 cas, l’individu en troisième position est généralement issu de la coalition présidentielle. Cette coalition comprend des partis tels que Renaissance, MoDem et Horizons, dont les directives sont souvent ambigües, évaluant chaque situation individuellement afin d’empêcher le RN, mais aussi les candidatures de LFI. Autrement dit, certains candidats d’Ensemble, qui se classent troisièmes, ont tendance à maintenir leur candidature plutôt que de soutenir un candidat du Nouveau Front Populaire, comme c’est le cas de Dominique Faure (Renaissance), en Haute-Garonne, ou encore d’Aude Luquet (MoDem), en Seine-et-Marne.
Après le premier tour, on prévoit cinq quadrangulaires. Dans trois de ces quadrangulaires, le RN arrive en tête : dans la 8e circonscription du Finistère, la 8e circonscription du Rhône et la 5e circonscription de Saône-et-Loire. Cependant, il est possible que certaines de ces manifestations puissent être transformées en triangulaires, ou même en duels, en raison de retraits. Les candidats ont jusqu’à 18 heures, le mardi, pour soumettre leur candidature à la préfecture.
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