Est-ce que l’administration hésite à déployer sa réforme de l’assurance-chômage juste avant le premier tour des élections législatives anticipées ? Il semblerait que cette réforme, largement critiquée par les groupes syndicaux et divers partis politiques (de la gauche à l’extrême droite, en incluant le centre droit), devait être officialisée par un décret dans le Journal officiel avant le dimanche 30 juin, date de fin des règles d’indemnisation en vigueur.
Cependant, le ministère du travail a mentionné, le vendredi 28 juin, à l’Agence France-Presse, que ce texte ne sera pas publié avant le lundi 1er juillet, malgré un week-end sous une réserve électorale. Le ministère insiste sur le fait que « Les indemnisations des chômeurs continueront grâce à un décret qui sera promulgué sous peu », mais ne donne aucune précision supplémentaire.
Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT, semble surpris si cela est vrai. Gravouil ajoute que « Nous ne pouvons confirmer cette information, l’administration est totalement absente durant cette période électorale ». La CFDT trouve également que la situation est ambiguë. Olivier Guivarch, secrétaire national de la centrale cédétiste, partage que « nous envisageons qu’un décret sera publié après le 30 juin, tout en patientant car ce scénario n’est pas à exclure ». Michel Picon, président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), se perd en spéculations et estime que le dossier pourrait être « retardé » à cause de l’ « administration » entre le ministère du travail et le Conseil d’État. Toutefois, il considère également la possibilité que « une stratégie » soit en jeu pour retarder la publication du décret jusqu’après le premier tour des élections législatives.
Selon M. Gravouil, il semble que le gouvernement ait finalement réalisé qu’il était inopportun de susciter un problème supplémentaire avec l’assurance-chômage en pleine période électorale, un sujet déjà largement remis en question par tous. Jean-François Foucard, secrétaire confédéral de la CFE-CGC, s’interroge lui aussi sur la possibilité de ces retards stratégiques pour éviter d’aggraver une situation déjà tendue sur un projet controversé.
Le 13 juin, le premier ministre Gabriel Attal avait pourtant déclaré qu’un décret serait adopté avant le 1er juillet. Cependant, la veille, Emmanuel Macron était resté plus vague lors d’une conférence de presse. Tout en réaffirmant son intention de voir cette réforme mise en œuvre, le président de la République semblait souhaiter faire preuve de flexibilité pour se conformer au « temps électoral » : « Nous devrons reprendre après. Doit-il passer par l’Assemblée ? Devrait-il passer par un décret ? Nous le saurons le lendemain [du vote]. »
Pour avoir accès à la suite de cet article, vous devez être abonné. Il reste encore 38,4% de l’article à lire.
Les armées biélorusse et russe sont mobilisées sur cette mission pendant dix jours.
les jeunes ont peu d'espoir que les candidats à la présidentielle de 2022 leur fourniront leur aide. En effet, ils se sentent mis de côté et s'inquiètent de leur avenir.
Forum des Mondes méditerranéens : Emmanuel Macron répond aux candidats aux postures anti-immigration.
Le gouvernement appelle à une réunion avec les dirigeants chinois de TikTok, le réseau social populaire auprès des jeunes.
Dimanche, le chef de file de la France insoumise, candidat à la présidentielle, a prédit « un événement gravissime » juste avant le scrutin suprême, suscitant l’indignation de proches de victimes et de nombreuses réactions politiques.
Le traité du Quirinal entre l'Italie et la France sera signé jeudi. Il s'agit d'un accord historique annoncé en 2017 qui favorise la coordination entre les deux pays.