Comment se présente l’avenir des étrangers et des personnes à double nationalité si le Rassemblement national (RN) accède à la présidence? C’est une question cruciale qui a été vivement discutée lors du deuxième débat télévisé des élections législatives qui aura lieu dans trois jours, le 27 juin, sur France 2. Les participants étaient Jordan Bardella, chef du RN, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), et le premier ministre, Gabriel Attal, vêtus de cravates de couleurs contraires. Malgré les prédictions des sondages, qui mettent le parti sortant d’Emmanuel Macron en troisième position, les discussions ont principalement porté sur les politiques de l’extrême droite et de la gauche.
L’une des propositions les plus controversées de l’extrême droite consistait à interdire certains postes publics aux personnes à double nationalité. Gabriel Attal a immédiatement dénoncé cette proposition, accusant Bardella de «stigmatiser 3,5 millions de Français binationaux». Représentant le Nouveau Front populaire, Olivier Faure a ensuite repris la critique. Il a accusé le RN de non seulement distinguer entre les Français et les étrangers, mais aussi de discriminer entre les Français. Faure a ajouté que la proposition d’abolir le droit du sol serait un recul de plusieurs siècles dans l’histoire de la France.
Jordan Bardella a minimisé l’impact de son argument, « Il est improbable de prévoir un russe à la tête des services de renseignement français », une situation plutôt atypique, en réaction à la discussion actuelle. Le Parti National rassemblé (RN) cherche activement à « drastiquement » restreindre l’immigration, tandis que le Parti Socialiste (PS) envisage de régulariser tous les travailleurs immigrés en France. De son côté, Gabriel Attal plaide pour une approche plus équilibrée, « accueillir moins pour intégrer mieux », une vision assez divergente des politiques gouvernementales récentes.
Un débat surprenant et intense s’est également engagé autour de l’homophobie, sujet étroitement lié à l’immigration dans l’agenda du RN. Interrogé sur la lutte contre les discriminations, Gabriel Attal a commencé par partager son expérience personnelle avec l’homophobie, actualité qu’il vit en direct. Il a été soutenu par son entourage tout au long de cette épreuve. Il a également rappelé la politique récente d’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, une mesure à laquelle le RN s’était opposé. Cependant, Jordan Bardella a assuré qu’il n’annulerait aucun droit si jamais il accédait à la position de Premier Ministre.
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