Catégories: Politique
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25 juin 2024 0 h 08 min

« RN emprunte à Macron pour législatives 2024 »

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«Bardella représente une version exacerbée de Macron», déclarait le «réfractaire» Jean-Luc Mélenchon lors d’un entretien avec 20 Minutes, publié le 15 juin. À l’approche des élections législatives, le programme économique du Rassemblement national (RN) paraît effectivement de plus en plus similaire à celui du gouvernement actuel depuis 2017 : réduire les taxes sur la production, abaisser les charges sociales pour accroître les salaires, simplifier les réglementations, appliquer des tarifs douaniers sur les panneaux photovoltaïques produits en dehors de l’Union européenne, et même reconsidérer le rôle de la Banque centrale européenne, en la recentrant sur l’emploi plutôt que sur l’inflation…
Certaines déclarations faites par le président du RN lors de sa conférence de presse, le lundi 24 juin, semblaient littéralement tirées des discours de la tête d’État ou de son ministre de l’économie, Bruno Le Maire. « Nous devons faire de la France un lieu de production attractif et innovant », a répété Jordan Bardella, une idée constante du macronisme depuis que la crise économique causée par le Covid-19 a mis en lumière la dépendance du pays envers l’étranger dans plusieurs secteurs industriels.

Il a résolument affirmé que l’accent serait mis sur le travail pour stimuler notre économie. Le parti RN s’engage également à traiter immédiatement certaines « urgences », notamment la simplification des normes. Cela comprend les « états généraux de simplification » et une « pause réglementaire », visant à éviter d’extrapoler excessivement les directives européennes – une initiative initiée par Bruno Le Maire au printemps. Parallèlement, le RN prévoit de continuer à réduire les impôts de production et de mettre en place une fiscalité destinée à favoriser la croissance de nos entreprises. Cette stratégie s’inscrit dans la continuité de la politique économique poursuivie depuis 2017, qui cherche à baisser les impôts des entreprises et sur le capital afin de stimuler la création de richesses.

Lors d’une conférence de presse, le député sortant du RN pour la Somme, Jean-Philippe Tanguy, a expliqué qu’ils ne remettent pas en question la politique économique, mais plutôt l’injustice fiscale. Il a indiqué être en accord avec la stratégie mise en œuvre pour réindustrialiser le pays au cours des sept dernières années. Bien que le RN prévoie à terme d’abroger la réforme des retraites de 2023 et celle de l’assurance-chômage, il ne prévoit pas de revenir sur les baisses d’impôts votées depuis 2017. Par exemple, le taux d’imposition des sociétés, qui est passé de 33% en 2016 à 25% en 2022, n’est pas destiné à être augmenté.

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