La Nouvelle-Calédonie est confrontée à une escalade de la violence après six semaines de dramatiques conflits. La nuit du 23 au 24 juin a été marquée par l’incendie de plusieurs édifices, y compris une mairie et un poste de police dans la région de Grand Nouméa, où des batailles ont éclaté entre les forces de l’ordre et les indépendantistes, entrainant des blessures.
La nuit fut mouvementée avec des incidents survenus aussi bien sur la terre principale que sur les îles de Pins et Maré, nécessitant l’appel à des renforts ; les forces de l’ordre ont dû faire face à des attaques, des incendies volontaires et des barrages, comme l’a annoncé le haut-commissariat, le représentant de l’Etat français en Nouvelle-Calédonie, dans une déclaration lundi.
Dans la localité de Dumbéa, au nord de Nouméa, le poste de police local ainsi qu’un garage ont été brûlés. Quatre blindés, dont un récent du modèle Centaure, ont été déployés, comme l’a constaté un reporter de l’Agence France-Presse (AFP). Plusieurs incendies ont éclaté notamment à Ducos et dans le quartier de Magenta. Des escarmouches ont éclaté entre des indépendantistes et les forces de l’ordre à Bourail, provoquant des blessés, selon les informations de l’AFP.
Le haut-commissariat a indiqué que plusieurs écoles sont restées fermées en raison de la situation. Il a également signalé que plusieurs incendies avaient bien été contrôlés, notamment à Ducos et Magenta, mentionnant en outre que des véhicules et des lieux appartenant à la police municipale et à des particuliers ont été brûlés dans l’incendie. Le haut-commissariat a également fait référence à des actes de vandalismes, destructions et tentatives d’incendie commises à plusieurs endroits sur Paita et a signalé que la brigade territoriale de Maré a également été attaquée.
Le lundi matin, une multitude d’établissements éducatifs étaient contraints de fermer leurs portes à cause d’un regain d’agressions. Le passage rapide conduisant à l’hôpital était également interdit dans les deux sens, spécifiquement au point du pont Apogoti des intellectuels.
Depuis le 13 mai, l’archipel du sud du Pacifique est aux prises avec des troubles intenses suite à l’opposition à une proposition de loi sur le dégel électoral. Ces événements ont causé la mort de neuf personnes, y compris deux gendarmes, entrainant des pertes considérables estimées à plus d’un milliard d’euros. Le samedi, sept activistes appartenant au mouvement indépendantiste de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), considérés comme les instigateurs présumés de la rébellion, ont été mis en examen et transférés en métropole pour être détenus provisoirement.
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