L’indignation a été exprimée par de nombreux leaders politiques face à une affaire de viol commis en groupe à Courbevoie, dans laquelle une jeune fille de 12 ans a été victime. Cette affaire, teintée d’antisémitisme, s’est transformée en un sujets central de la campagne électorale mercredi 19 juin. Le chef de l’État, Emmanuel Macron, a insisté sur la nécessité d’un dialogue concernant le racisme et l’antisémitisme au sein des institutions éducatives, une demande confirmée par le ministère de l’éducation à Le Monde. Lors du conseil des ministres, Macron a prononcé des mots sévères soulignant le fléau de l’antisémitisme, comme rapporté par sa suite et l’Agence France-Presse.
Il a également requis un temps d’échange dans les écoles afin de lutter contre le racisme et l’antisémitisme dans les prochains jours. « Afin d’empêcher le langage haineux et ses graves implications de pénétrer nos écoles » a-t-il ajouté.
Trois adolescents âgés de 12 à 13 ans ont été mis en examen mardi 18 juin dans la soirée pour « viol aggravé, agression sexuelle aggravée, tentative d’extorsion, atteinte à l’intimité, menaces de mort, violences et injures, les deux dernières infractions étant aggravées en raison de la religion de la victime », a appris Le Monde auprès du parquet de Nanterre.
Avant les commentaires du président, Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement National au Palais-Bourbon, a fait allusion à une « persécution persistante des juifs par l’extrême gauche ». Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise, ainsi que le reste de la gauche ont condamné un crime « antisémite », tandis que le gouvernement a dénoncé un acte « abominable ».
Mélenchon s’est exprimé en disant qu’il était « horrifié » et a condamné, mercredi sur X, « l’antisémitisme raciste ». Sur le même support, François Ruffin a exprimé sa « rage » en dénonçant le « machisme » et « l’antisémitisme » dont la victime a été l’objet.
« Le sexisme et l’antisémitisme sont d’importants problèmes dans notre société. Nous devons affronter cette réalité et prendre des mesures énergiques » a également déclaré Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Ecologistes.
Sihame Muscianisi, candidate du Nouveau Front Populaire lors des élections législatives dans la circonscription de Courbevoie, a exprimé sa « douleur profonde » sur X.
Le secrétaire national du Parti Communiste, Fabien Roussel, a condamné un « crime monstrueux qui rappelle une fois de plus que l’antisémitisme est un problème croissant dans notre société » sur X mercredi matin. Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti Socialiste, avait condamné la « peste » d’ « antisémitisme haineux », exhortant à le combattre « avec force et persévérance » mardi dernier.
Acte « lamentable »
Lors du salon Eurosatory à Villepinte, Jordan Bardella, le président du RN, a déclaré son intention de « lutter contre cette vague d’antisémitisme qui a frappé la France depuis le 7 octobre ». Sur X, Mme Le Pen a condamné « la diabolisation constante des Juifs par l’extrême gauche (…). Cette réalité doit être pleinement reconnue les 30 juin et 7 juillet ».
Dans l’entourage présidentiel, Sylvain Maillard, ancien président du groupe Renaissance au Parlement, a exprimé son « effroi face à cette agression antisémite ». « À l’école, il faut enseigner la lutte contre l’antisémitisme et sanctionner sévèrement tout acte antisémite », a-t-il proposé. Christian Estrosi, le maire de Nice (Horizons), s’est également révolté sur X, insistant sur le fait que « aucune excuse ne peut justifier un tel acte ».
De son côté, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a condamné un acte « ignoble » mercredi sur BFM-TV. La ministre de l’éducation nationale, Nicole Belloubet, a également qualifié ce crime d’ « abominable sous tous ses aspects : viol, antisémitisme ».
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