Adrien Quatennens, du parti politique La France Insoumise, a mis un terme à sa campagne pour les élections législatives dans le Nord, le dimanche 16 juin. Sa candidature était contestée par les alliés de son parti au sein du Nouveau Front Populaire, en raison de sa condamnation pour violences conjugales.
« Je refuse de permettre que ma candidature soit utilisée pour nuire à La France Insoumise et au Nouveau Front Populaire dans une période où tous nos efforts doivent être concentrés sur la lutte contre l’extrême droite », a-t-il exprimé lors d’une conférence de presse.
Il a reconnu que sa décision pourrait entraîner la déception de certains, mais il estime que cela en soulagera beaucoup plus. Il a également souligné sa conviction que sa situation est simplement exploitée politiquement.
Bien qu’il ait été réélu dans la première circonscription du Nord depuis 2017, malgré sa condamnation à une peine de prison avec sursis pour violences conjugales, sa candidature avait déclenché l’indignation des membres du Nouveau Front Populaire, dont les socialistes et les écologistes.
La France Insoumise, qui a salué la décision de M. Quatennens, a annoncé le dimanche dans un communiqué qu’elle investira Aurélien Le Coq, co-coordinateur national des Jeunes Insoumis, et Lahouaria Addouche, travailleuse sociale, en tant que candidats du Nouveau Front Populaire, tout en demandant le rejet de toute candidature dissidente.
Amy Bah, membre du groupe féministe Noustoutes, avait présenté sa candidature samedi dans la circonscription, représentant les « valeurs » du Nouveau Front populaire. Dimanche, elle a confirmé sur X avoir soumis sa candidature à la préfecture. Bien que sans l’investiture officielle, elle avait le soutien de Martine Aubry, la maire PS de Lille. Mme Bah a déclaré samedi qu’elle avait sollicité sans succès l’investiture du Nouveau Front populaire en lieu et place de M. Quatennens, décrit comme « le talon d’Achille de la gauche ».
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