Dans une déclaration fait le samedi 15 juin, Gabriel Attal a révélé plusieurs initiatives pour améliorer le pouvoir d’achat si le camp présidentiel remporte les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. La droite extrême est considérée comme favorite pour ces élections. En tant que premier ministre et chef de la campagne de la majorité en place, Attal a annoncé ces mesures dans la presse régionale quotidienne avant une présentation plus complète du programme du parti en début de semaine prochaine.
En ce qui concerne les tarifs d’électricité, il a promis une réduction des factures d’électricité de 15% « dès l’hiver prochain « , soit une économie de « 200 euros » pour chaque Français « grâce à la réforme que nous avons obtenue sur le marché européen de l’électricité ». Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est également engagé à réduire de 10 à 15% la facture d’électricité des Français d’ici février 2025, en tirant parti notamment de la production nucléaire, critiquant la stratégie énergétique du Rassemblement national (RN).
Pour les fournitures scolaires, le premier ministre prévoit des « achats groupés » pour réduire les prix jusqu’à 15%. Les supermarchés pourraient alors offrir des « packs » de fournitures à des prix plus bas, résultat de négociations entre l’État et les fournisseurs.
En ce qui concerne la santé, le Premier ministre propose de travailler sur la mise en œuvre d’une mutuelle « publique » à 1 euro par jour pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle. En réponse à l’augmentation des tarifs des assurances santé complémentaires, certains dirigeants de mutuelles et spécialistes évoquent l’idée de proposer des contrats plus simples et plus abordables.
En ce qui concerne les frais de notaire.
Gabriel Attal promet d’éliminer les honoraires des notaires pour les premiers acheteurs du classe moyenne, jusqu’à un montant de 250 000 euros. « Nous allons supprimer les frais de notaire pour les Français de classe moyenne qui aspirent à devenir propriétaires pour la première fois, pour l’acquisition d’un logement jusqu’à 250 000 euros », ajoute-t-il. Ce qu’on appelle les « frais de notaire » comprend non seulement les honoraires des notaires, mais aussi une taxe appelée droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui bénéficie aux collectivités locales.
Concernant la prime « Macron », il envisage d’augmenter la somme versée par les sociétés à leurs employés à 10 000 euros, contre 6 000 actuellement, « sans aucune charge ou impôt ». Cette prime, officiellement appelée prime de partage de la valeur (PPV), a remplacé en juillet 2022 la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat mise en place en 2019, également connue sous le nom de « prime Macron ». Cependant, cette nouvelle prime a perdu en popularité une fois que son exonération fiscale a pris fin. D’après l’Insee, les entreprises ont réduit de plus de moitié le versement de cette PPV au premier trimestre 2024, par rapport à la même période de l’année précédente, après la fin de son exonération fiscale.
En matière de taxes sur les rachats d’actions, Gabriel Attal propose une taxe qui financera un « fonds de rénovation énergétique » au bénéfice des classes « moyennes et populaires ». Ce fonds permettra la rénovation de 300 000 logements supplémentaires d’ici 2027.
Avant l’annonce de la dissolution, le gouvernement avait déjà l’intention d’inclure dans le prochain projet de loi de finances (PLF) une disposition visant à taxer les entreprises qui rachètent leurs propres actions. Face à la dérive du déficit public en 2023, le gouvernement a annoncé un resserrement budgétaire, mais cherche également à augmenter ses revenus.
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