L’annonce surprenante d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée Nationale ce dimanche 9 juin, après le plébiscite du Rassemblement National lors des élections européennes, a marqué un tournant. Il a été décidé que des élections législatives anticipées se tiendront les derniers dimanches du mois de juin et le premier dimanche de juillet. Suivez avec nous les négociations et les premières étapes de la campagne.
Par ailleurs, le président Macron a organisé une conférence de presse ce mercredi pour inaugurer la campagne de son parti. Questionné sur sa vision de la cohabitation devant une possible défaite de sa majorité lors des législatives, Macron évita la question, fustigeant ce qu’il a appelé une « mentalité de défaite ». Le président justifie sa décision de dissoudre l’Assemblée Nationale comme un besoin de « clarification » pour les citoyens, en réaction au « blocage » parlementaire, la majorité relative de son parti et le « désordre » instauré par La France Insoumise.
Ce mercredi a également été le théâtre d’un rassemblement d’un grand nombre de hauts responsables des Républicains (LR), où Eric Ciotti, le président du parti, a été exclu suite à sa décision controversée de rejoindre le Rassemblement National. Cependant, le député des Alpes-Maritimes n’a pas encore accepté de démissionner.
Marion Maréchal a aussi fait les gros titres en se séparant d’Eric Zemmour : la candidate en tête de liste pour le parti Reconquête! lors des élections européennes a rejeté la stratégie du président de son parti et a appelé à soutenir les candidats de l’alliance entre le RN et Eric Ciotti. En réponse, M. Zemmour a expulsé Marion Maréchal du parti Reconquête!.
Dans l’optique des prochaines élections législatives prévues pour les 30 juin et 7 juillet, un « accord préliminaire » a été conclu concernant la division des circonscriptions. Les personnes qui se présenteront à ces élections seront de 229 pour La France insoumise, 175 pour le Parti socialiste, 92 pour l’Europe Ecologie-Les Verts et 50 pour le Parti communiste français. Lors de son intervention au « 20 heures » de France 2, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé sur sa capacité à occuper le poste de Premier ministre en cas de cohabitation entre le parti au pouvoir et le « nouveau “front populaire” ».
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De plus amples détails sont disponibles sur les problèmes suivants : le compte-rendu sur l’avis d’expulsion délivré à Eric Ciotti par Les Républicains suite à une journée mouvementée; le récit sur la dissolution progressive de l’Assemblée nationale à l’Élysée; l’éditorial du « Monde » qui propose une perspective sur la dissolution de l’Assemblée nationale et les trois semaines critiques qui suivent; le récit d’Emmanuel Macron appelant à l’ « unification » contre l’ « esprit de défaite » en prévision des élections législatives; le décryptage sur l’inquiétude des défenseurs de l’environnement face à l’éventuelle accession au pouvoir du RN; les consignes sur les règles d’une campagne législative de vingt jours comprenant les candidatures, les listes électorales, les procurations; le décryptage des 23 projets de loi mis en attente par la dissolution de l’Assemblée nationale; le décryptage de la dissolution vue comme une arme à double tranchant; la chronique sur la possibilité que le chef de l’État, en jouant avec le feu, finisse par se brûler, entrainant le pays tout entier dans l’incendie; et le calendrier des dates des élections législatives.
Tribune. La dissolution de l’Assemblée Nationale : « Ce jeu de tout ou rien est un risque audacieux et menaçant ».
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