×
google news

Élections 2024: Incertitudes et certitudes rares

La scène politique française est plongée dans une incertitude sans précédent suite à la déclaration de dissolution annoncée par le président Emmanuel Macron le dimanche 9 juin. Les répercussions initiales de cette transformation partisane avant les élections législatives préliminaires, prévues pour les 30 juin et 7 juillet, ainsi que la menace posée par l’extrême droite, rendent les prédictions plus compliquées que jamais depuis le début de la Ve République. Les variables sont nombreuses, significatives et parfois contradictoires, que ce soit en ce qui concerne les alliances, le profil des candidats, leur nombre, les taux de participation et le déroulement d’une campagne entièrement improvisée.

Le premier obstacle, inhérent au système électoral, est clair : bien que la campagne soit nationale, avec l’implication des leaders de chaque camp, y compris le président, ce sont 577 élections distinctes qui vont se dérouler. La simple transposition du résultat des élections européennes du 9 juin – une élection à un tour avec 38 listes – au résultat des législatives ne donne donc qu’un indice très général.

Ce n’est pas tant que les hauts responsables des partis anticipent des votes considérablement différents parmi les électeurs qui ont voté – surtout pour le RN -, mais plutôt parce que l’électorat ne sera probablement pas exactement le même et ne sera pas motivé par les mêmes facteurs. Emmanuel Macron le sait bien : bien qu’il ait remporté assez clairement l’élection présidentielle de 2022 (58,5 % des voix contre 41,5 % pour Marine Le Pen), il n’a pas réussi à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale dans la foulée.

L’intensité d’une élection présidentielle

L’invitation à participer aux élections est l’un des enjeux les plus sensibles pour les organismes de sondage. En observant les tendances électorales sur une longue durée, il est noté que les électeurs sont classifiés en trois groupes principaux. En 2022, par exemple, près de huit millions d’électeurs, soit 16% de la population électorale, n’ont pris part à aucun des quatre votations de l’année (deux pour la présidentielle et deux pour les législatives). D’autre part, 36,4% des électeurs inscrits ont assisté aux quatre élections. Les 47% restants sont les «électeurs intermittents », comme les nomme l’Institut national de la statistique et des études économiques, représentant ainsi les principales cibles de mobilisation pour les partis politiques et leurs candidats. Il est à noter que le nombre d’électeurs s’est augmenté de 500 000 personnes en 2022 en raison de la croissance démographique du pays. Vous devez être abonné pour lire le reste de ce texte, qui est accessible à seulement 70.37%.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Lire aussi

example 10
Politique

RN affiche impuissance à l’Assemblée

1 novembre 2024
« Mesdames et Messieurs, que sommes-nous en train de faire en ce moment ? Une question qui s'est posée pour beaucoup de membres du parlement lors des échanges du jeudi…
example 2100
Politique

Budget 2025 : amendements fragiles

31 octobre 2024
Depuis une dizaine de jours, les débats sur le budget ont commencé et le déroulement reste inchangé. Les auteurs des amendements sont fiers de chaque adoption, soutenant que le budget…
example 2093
Politique

Dirigeants CGT-Agroalimentaire condamnés sursis

31 octobre 2024
La CGT est dans une situation défavorable suite à une condamnation de sept responsables et anciens dirigeants de la Fédération nationale agroalimentaire et forestière (FNAF). Le 31 octobre, la 15e…
example 2081
Politique

Paris limite trafic hypercentre lundi

31 octobre 2024
L'administration municipale de Paris a émis une directive le jeudi 31 octobre instituant une Zone À Trafic Limité (ZTL) au centre de Paris, bloquant l'accès aux véhicules qui passeraient simplement…