Les négociations intenses de la première journée du mardi 11 juin ont mené à un accord entre les socialistes, les « insoumis », les communistes et les écologistes concernant la répartition des circonscriptions pour les élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet. Les discussions politiques de la gauche se sont principalement concentrées sur ce point. Après la décision du Parti socialiste (PS) de reporter le vote sur le projet d’un « front populaire » à gauche, les partis ont finalement trouvé un terrain d’entente sur les chiffres globaux.
La France insoumise (LFI), qui avait présenté des candidats dans 326 circonscriptions en 2022, a été contrainte de revoir ses ambitions à la baisse suite aux résultats des élections européennes. Elle proposera ainsi des candidats dans 229 circonscriptions. De son côté, le Parti socialiste, qui avait débuté avec 70 candidats il y a deux ans, augmentera sa présence à 175 élections. Cette hausse manifeste un changement du rapport de forces, reflétant le score de 13,8 % obtenu par la liste PS-Place publique aux élections européennes, contrairement à 2022, où Anne Hidalgo avait obtenu seulement 1,75 % aux élections présidentielles.
Pour les Verts, qui avaient 100 circonscriptions en 2022, le nombre sera désormais de 92. Quant au Parti communiste, il maintient son quota de 50 circonscriptions. Les négociations ont été menées sur la base de 546 circonscriptions (sur 577 en France), excluant les régions d’outre-mer et la Corse.
Cependant, l’étiquette de la France insoumise pose problème.
Les districts où les partis politiques ont un député sortant sont préservés dans l’accord. Il est de la responsabilité du parti de conserver le même candidat ou de le remplacer selon leur volonté. Par exemple, cette question pourrait concerner Julien Bayou, député écologiste de Paris, qui a démissionné d’Europe Ecologie-Les Verts suite aux accusations de harcèlement de son ancienne partenaire, tandis qu’une enquête interne est toujours en cours.
Cependant, les négociations continuent sur le choix des candidats pour chaque circonscription à l’exception des zones déjà acquises. Au Parti Socialiste, les adversaires du premier secrétaire Olivier Faure, informés des résultats de l’accord, continuent de le critiquer. Un intervenant critique : « LFI conserve les meilleures circonscriptions et le PS se contentera du surplus ». Le maintien des députés sortants signifie que le député LFI du Nord, Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales, ainsi que les trois élues LFI de Paris Danièle Obono, Danielle Simonnet et Sophia Chikirou, vues comme « répulsives pour nos électeurs », sont maintenues. Mais à Paris, dans deux secteurs de l’est, c’est bien LFI qui arrive en tête.
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