Est-ce que la réforme de l’assurance-chômage est entrain de s’évanouir? Ces doutes se posent après les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron sur ce projet qui a été critiqué par les syndicats et de nombreux groupes politiques allant de l’extrême droite à la gauche en passant par le centre droit. Durant sa conférence de presse le mercredi 12 juin, Macron a réitéré à plusieurs reprises son soutien aux nouvelles réglementations qui pourraient considérablement réduire les allocations des demandeurs d’emploi. Cependant, il semble également prêt à rediscuter du contenu des réformes annoncées fin mai par son gouvernement, et même de la méthode de mise en œuvre. Cette dernière illustration de sa rhétorique du « en même temps » laisse perplexes les syndicats, certains y voyant une manœuvre de diversion tandis que d’autres recommencent à espérer, légèrement.
Jusqu’à présent, la réforme devait être officialisée par un décret publié au Journal officiel avant le 30 juin, date à laquelle les régulations actuelles expirent. Un brouillon de la réforme a été rédigé. Il intensifie significativement les conditions auxquelles les individus sans emploi peuvent prétendre à l’assurance-chômage.
Afin de recevoir une allocation, une condition de huit mois de travail sur les vingt derniers sera nécessaire, au lieu des six sur vingt-quatre pour non-seniors actuellement. La durée de l’indemnisation sera réduite de dix-huit à quinze mois. Les individus de 57 ans et plus bénéficieront d’un système plus avantageux, avec une indemnisation réduite de vingt-sept à vingt-deux mois et demie, suite à la réforme. À noter, ces changements entreront en vigueur à partir du 1er décembre, avec une prolongation des règles actuelles jusqu’à cette date.
Mercredi, M. Macron a exprimé son soutien à ce projet, viewed comme un moyen de combattre l’inactivité et de créer une société du plein-emploi. Il a insisté sur l’importance de cette réforme et son indispensabilité pour le pays. Cependant, il a évoqué la possibilité de la modifier, en vertu de la « coconstruction ». Il a fait référence au « temps électoral », soit les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, déclarant que des décisions concernant les changements de règles prises en mai devraient être réexaminées par la suite. L’avenir de ces modifications – que ce soit par le biais de l’Assemblée ou d’un décret – sera déterminé après le scrutin.
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