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Macron rejette contribution retraités effort budgétaire

Le parti gouvernemental et Le Rassemblement national, sollicitent l’important vote des retraités en pleine querelle. Face aux accusations continues de l’extrême droite affirmant qu’il prépare discrètement une réduction des retraites pour économiser de l’argent, Emmanuel Macron rejette l’idée d’une feuille de route secrète. Il a affirmé avec insistance que « Pour être franc, les pensions seront effectivement ajustées à l’inflation. Le niveau de vie des retraités n’est pas une option ajustable », lors de sa conférence de presse le mercredi 12 juin. Il accuse aussi les participants de l’extrême gauche et droite de provoquer la faillite du système des retraites en proposant de renverser la réforme de 2023.

La question de la mise à jour des pensions en fonction de l’inflation est un sujet de réflexion pour le gouvernement et Bercy, depuis l’augmentation des prix suite à la crise énergétique qui a débuté il y a trois ans. Cette modification coûte 14 milliards d’euros en 2024, du fait d’une inflation estimée à 5% en 2023, même si les salaires qui la financent ne suivent pas cette inflation.

Tout au long, le gouvernement s’est rétracté de toute remise en question du mécanisme en place, citant des pressions sur le coût de la vie, tout en reconnaissant que le niveau de vie des retraités est supérieur à celui des employés, en considérant leur fréquence plus élevée d’être propriétaires. Le président a également exprimé explicitement son inquiétude quant au danger lié à l’utilisation de cette hypothèse à l’approche des élections européennes, en raison de son aspect fortement stressant pour les personnes âgées, qui constituent entre 30% et 40% des électeurs, d’après les données les plus récentes de l’Insee, et votent beaucoup plus que le reste de la population.

Les possibilités d’économie sont limitées
Ces derniers temps, Bercy a tout de même fait pression pour tenter de persuader le président d’au moins « sous-indexer » les pensions dans le budget de 2025, c’est-à-dire de les augmenter moins rapidement que l’inflation, ce qui aurait permis de libérer plusieurs milliards d’euros, et de faire contribuer les retraités à l’avancement collectif de la récupération des finances publiques. Le prochain gouvernement devra donc rechercher des économies ailleurs, dans un contexte budgétaire très précaire.

Avant les élections, l’administration s’était engagée à réaliser 20 milliards d’euros d’économies en 2024 et encore 20 milliards d’euros en 2025, afin de diminuer le déficit public qui avait dépassé les 5% du PIB en 2023, et de le réduire à moins de 3% en 2027. Toutefois, mis à part la réforme de l’assurance-chômage, les moyens d’économiser ne se sont pas concrétisés.
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